Guide complet pour comprendre les coliques chez le cheval

6 août 2024

Qu’est-ce que la colique chez le cheval ?

La colique est une affection courante mais sérieuse chez les chevaux. Elle désigne une douleur abdominale aiguë qui peut être causée par diverses conditions, notamment des problèmes digestifs, des infections ou des blocages. Cette maladie peut varier en gravité, allant de légère à potentiellement fatale, ce qui rend primordial le fait de la reconnaître et de la traiter rapidement.

> Comment reconnaître la colique chez le cheval ?

La reconnaissance des signes de la colique est essentielle pour une intervention rapide et efficace. Les symptômes peuvent varier en fonction de la gravité et du type de colique, mais il existe des signaux d'alarme communs à surveiller.

Stade 1

Les premiers signes de colique peuvent être subtils. Un cheval peut montrer de l'inconfort en se grattant le flanc, en se couchant et se relevant fréquemment, ou en adoptant des postures inhabituelles. À ce stade, le cheval peut aussi présenter une diminution de l'appétit et de la consommation d'eau. Il est essentiel de surveiller ces comportements et de noter toute anomalie.

Stade 2

À ce stade, les signes deviennent plus prononcés. Le cheval peut transpirer de manière excessive, respirer rapidement ou de manière irrégulière, et avoir un pouls rapide. Des grognements intestinaux anormaux ou absents peuvent être détectés en écoutant l'abdomen avec un stéthoscope. Le cheval peut également montrer des signes de douleur intense en se roulant par terre.

Stade 3

Si la colique progresse sans intervention, les symptômes s'aggravent. Le cheval peut devenir agité et difficile à calmer. La douleur peut provoquer des comportements dangereux, comme se jeter contre les murs ou s'agiter violemment. À ce stade, la déshydratation et les signes de choc peuvent apparaître, y compris des gencives pâles ou cyanotiques et un pouls faible.

Stade 4

Au stade final, la situation devient critique. Le cheval peut devenir léthargique et non réactif. La fréquence cardiaque et la respiration peuvent devenir irrégulières et faibles. Les muqueuses peuvent virer au bleu ou au gris, indiquant une mauvaise circulation sanguine. À ce point, sans une intervention vétérinaire immédiate, le pronostic est souvent mauvais.

La colique est une urgence médicale pour les chevaux, nécessitant une vigilance constante de la part des propriétaires. En connaissant les signes et les stades de la colique, les propriétaires peuvent réagir rapidement et augmenter les chances de récupération de leur cheval.

> Les symptômes les plus fréquents

Les chevaux, comme beaucoup d'animaux, ont des comportements spécifiques lorsqu'ils souffrent de douleur abdominale. Ces comportements peuvent être le reflet de la détresse et de l’inconfort que ressentent les animaux.

- Comportements indiquant la douleur

Sudation

La sudation excessive est souvent observée chez les chevaux en colique. La sudation est une réponse physiologique au stress et à la douleur. La douleur abdominale sévère stimule le système nerveux autonome, entraînant une activation des glandes sudoripares. Cette réponse est le résultat de la stimulation du système sympathique, qui provoque une augmentation de la production de sueur comme mécanisme de réponse au stress.

Respiration rapide

La respiration rapide, ou tachypnée, est fréquemment observée chez les chevaux en colique. Cette réponse est liée à l'activation du système nerveux autonome en réponse à la douleur et au stress. La douleur abdominale stimule les récepteurs de la douleur, augmentant la fréquence respiratoire pour améliorer l'apport en oxygène et préparer le corps à une éventuelle réponse de lutte ou de fuite. Cette hyperventilation peut également être exacerbée par l’anxiété et l’agitation du cheval.

Absence de bruits intestinaux

Les bruits intestinaux normaux, produits par les contractions péristaltiques des intestins, sont essentiels pour une digestion normale. L'absence ou la diminution significative des bruits intestinaux, observée lors de l'auscultation abdominale, peut indiquer une stase intestinale ou une obstruction. Les obstructions peuvent empêcher les mouvements normaux du contenu intestinal, tandis que la paralysie ou la diminution de la motilité intestinale peut résulter d'une inflammation ou d'une distension sévère.

Les origines de la colique

La colique chez le cheval peut avoir de nombreuses origines, principalement digestives mais aussi non digestives. Comprendre ces causes permet aux propriétaires et aux vétérinaires d'identifier plus rapidement les traitements appropriés.

> Les différentes origines de la colique chez le cheval

- Les origines digestives

Les causes digestives de la colique sont les plus courantes et peuvent être divisées en plusieurs catégories distinctes.

Les coliques gazeuses

Les coliques gazeuses surviennent lorsque des gaz s'accumulent dans les intestins du cheval, provoquant une distension douloureuse. Cela peut être dû à une fermentation excessive des aliments dans l'intestin, souvent liée à une alimentation inappropriée ou à un changement soudain de régime alimentaire.

La fermentation excessive dans les intestins des chevaux est un processus complexe impliquant l'activité microbienne sur les aliments ingérés. Les chevaux ont un système digestif unique, en tant que herbivores non-ruminants, où la fermentation des fibres se produit principalement dans le cæcum et le côlon.

- Processus de fermentation excessive

La fermentation excessive se produit lorsque l'équilibre microbien normal est perturbé, souvent par des modifications dans l'alimentation ou des conditions physiologiques :

Excès de glucides non structuraux : Les aliments riches en sucres et en amidons, comme les grains ou les pâturages riches, peuvent surcharger l'intestin grêle, entraînant une arrivée de glucides non digérés dans le cæcum et le côlon. Les microbes fermentent ces glucides rapidement, produisant une quantité excessive de gaz (comme le dioxyde de carbone et le méthane) et des acides organiques.
Déséquilibre microbien : Un changement soudain de régime alimentaire, l'administration d'antibiotiques, ou des situations de stress peuvent perturber l'équilibre des populations microbiennes. Certaines bactéries, comme les streptocoques et les lactobacilles, peuvent proliférer et produire des quantités excessives de lactate, un acide qui diminue le pH du cæcum et du côlon, créant un environnement plus favorable à la fermentation excessive et à la production de gaz.
Décomposition des fibres mal mastiquées : Les problèmes dentaires empêchant une bonne mastication des fibres peuvent conduire à la fermentation de gros morceaux de végétaux, augmentant la production de gaz.

Les coliques liées à des bouchons

Les bouchons de colique se produisent lorsque des amas de nourriture non digérée, de sable ou de terre s'accumulent dans les intestins, créant un blocage. Cela empêche le passage normal des matières digestives et provoque une douleur intense.

- Aliments mal hydratés

L'ingestion de fourrages très secs, tels que du foin, peut entraîner la formation de bouchons dans les intestins, surtout si le cheval ne consomme pas suffisamment d'eau. Les fibres sèches absorbent l'humidité intestinale, devenant denses et difficiles à déplacer. Cette situation est aggravée par une faible consommation d'eau.

Les grains et autres aliments concentrés, s'ils ne sont pas bien humidifiés avant ingestion, peuvent s'agglomérer et former des obstructions. Les amidons et les protéines présentes dans ces aliments peuvent gonfler et coller ensemble dans l'environnement intestinal.

En outre, certains types d'aliments, comme la luzerne, la pulpe de betterave et le maïs, doivent être bien hydratés avant d'être donnés aux chevaux. Lorsque ces aliments ne sont pas suffisamment imbibés d'eau, ils peuvent se dilater dans les intestins, entraînant une obstruction. Par exemple, la pulpe de betterave doit toujours être trempée avant de nourrir un cheval, car elle peut gonfler considérablement en présence de liquide, ce qui pourrait provoquer un bouchon si consommée sèche. De même, la luzerne et le maïs doivent être correctement humidifiés pour éviter tout risque de formation de bouchons.

Assurer une hydratation adéquate de tous les aliments, en particulier ceux qui ont tendance à se dilater ou à se compacter, est crucial pour prévenir les coliques chez les chevaux.

- Consommation de pain et autres produits de boulangerie

Donner du pain, surtout sec, aux chevaux peut entraîner la formation de masses compactes et non digérées dans les intestins. Le pain gonfle au contact des fluides intestinaux, augmentant ainsi le risque de blocage en raison de son volume accru et de sa consistance pâteuse.

- Accumulation de sable et de terre

Les chevaux qui pâturent ou consomment du foin sur des sols sablonneux peuvent ingérer du sable avec leur nourriture. Ce sable s'accumule progressivement dans les intestins, formant des bouchons, connus sous le nom de coliques de sable. Le sable est lourd et difficile à évacuer, provoquant une obstruction mécanique.

Les chevaux nourris dans des zones poussiéreuses ou boueuses peuvent ingérer des particules de terre qui s'accumulent dans les intestins, contribuant à la formation de bouchons.

- Problèmes de mastication

Les chevaux ayant des problèmes dentaires, comme des dents inégales ou des caries, peuvent mal mastiquer leur nourriture, entraînant des morceaux plus gros et moins digestibles qui sont plus susceptibles de former des bouchons. Les aliments mal broyés sont moins accessibles aux enzymes digestives et aux microbes, ce qui ralentit la digestion et favorise l'accumulation.

- Alimentation inappropriée

Une alimentation riche en amidon, comme les céréales, sans une proportion adéquate de fibres, peut entraîner la formation de bouchons, surtout si les aliments sont mal mâchés et mal digérés. L'amidon non digéré peut faciliter la croissance microbienne excessive et la formation de masses compactes.

- Faible consommation d'eau

Les chevaux ne buvant pas assez d'eau produisent des selles plus sèches et compactes, augmentant le risque de formation de bouchons dans les intestins. L'eau est essentielle pour maintenir la consistance et le mouvement des matières digérées.

Ce problème est particulièrement fréquent en hiver, lorsque les chevaux consomment davantage de foin et d'autres aliments secs. La consommation de grandes quantités de ces fourrages sans une hydratation adéquate peut facilement conduire à des blocages intestinaux. De plus, les conditions hivernales peuvent compliquer l'accès à l'eau. Si l'eau gèle ou n'est pas disponible en quantité suffisante, les chevaux risquent de ne pas boire assez pour maintenir une bonne hydratation intestinale.

Certains chevaux, par nature, tendent également à boire moins en hiver, ce qui peut aggraver la situation. Il est important d'utiliser des astuces pour encourager les chevaux à boire plus pendant cette période.

Voici quelques suggestions :

Ajouter de l'eau à l'alimentation : Mélanger de l'eau dans les rations de nourriture, en particulier dans les concentrés ou les fibres comme la pulpe de betterave et la luzerne, peut aider à augmenter la consommation de liquide.
Electrolytes : Ajouter des électrolytes à l'eau ou à l'alimentation peut stimuler la soif chez certains chevaux.
Sources multiples d'eau : Assurer plusieurs points d'eau dans les pâturages ou les écuries peut faciliter l'accès et encourager la consommation.
Bloc de sel : Fournir un bloc de sel ou des pierres à lécher peut inciter les chevaux à boire plus pour compenser l'augmentation de l'apport en sel.

En prenant ces précautions, on peut significativement réduire le risque de coliques liées à des bouchons en hiver et assurer que les chevaux restent bien hydratés tout au long de l'année.

Les déplacements et torsions

Les déplacements intestinaux se produisent lorsque des parties de l'intestin se déplacent de leur position normale. Cela peut inclure des entorses ou des torsions partielles de l'intestin, qui peuvent interférer avec la circulation sanguine et la fonction digestive.

Les torsions, ou volvulus, sont des rotations complètes d'une partie de l'intestin, entraînant une obstruction totale et un arrêt de la circulation sanguine dans cette région. C'est une situation d'urgence qui nécessite une intervention chirurgicale immédiate pour sauver la vie du cheval.

Les déplacements intestinaux, ou volvulus, chez les chevaux se produisent lorsque des parties de l'intestin se déplacent de leur position normale. Cela peut inclure des entorses, des torsions partielles ou complètes de l'intestin, qui peuvent interférer avec la circulation sanguine et la fonction digestive.

- Facteurs de motilité intestinale

Une motilité intestinale excessive peut entraîner des mouvements anormaux des segments intestinaux, favorisant les torsions.

Une motilité intestinale réduite peut provoquer une accumulation de gaz ou de nourriture, augmentant la distension et le risque de déplacement.

- Anomalies anatomiques

Un mésentère plus long que la normale, qui attache les intestins à la paroi abdominale, permet une plus grande liberté de mouvement des segments intestinaux, augmentant le risque de torsion.

Certaines anomalies congénitales peuvent prédisposer un cheval à des déplacements intestinaux.

- Facteurs environnementaux et comportementaux

Une activité physique intense, surtout après un repas copieux, peut provoquer des mouvements brusques des intestins.

Le stress peut influencer la motilité intestinale et contribuer à des mouvements anormaux des intestins.

- Facteurs physiopathologiques

Une accumulation excessive de gaz peut provoquer une distension des intestins, augmentant le risque de déplacement.

Des obstructions partielles dues à des aliments, des masses ou des corps étrangers peuvent augmenter la pression en amont et favoriser les torsions.

- Les origines non digestives (fausses coliques)

Certaines coliques ne sont pas causées par des problèmes digestifs mais par d'autres affections dans le corps du cheval. Ces "fausses coliques" peuvent présenter des symptômes similaires à ceux des coliques digestives, rendant le diagnostic initial difficile.

Causes utérines (contractions pendant la gestation)

Les contractions pendant la gestation peuvent provoquer des douleurs abdominales chez les juments gravides, simulant une colique. Ces douleurs peuvent être intermittentes et varient en intensité.

Causes hépatiques (intoxication …)

Les coliques peuvent également être causées par des problèmes hépatiques, tels qu'une intoxication ou une insuffisance hépatique. Les toxines qui s'accumulent dans le sang peuvent provoquer des douleurs abdominales et d'autres symptômes systémiques.

Les causes de ces problèmes hépatiques sont diverses. Les intoxications, par exemple, peuvent résulter de l'exposition à des substances toxiques telles que les produits chimiques industriels, les pesticides, ou certains médicaments qui peuvent être hépatotoxiques. Une consommation excessive et prolongée d'alcool est également une cause fréquente de dommages au foie, menant à des conditions comme la stéatose hépatique, l'hépatite alcoolique et la cirrhose.

L'insuffisance hépatique peut découler de maladies chroniques du foie, notamment l'hépatite B et C, qui provoquent des dommages progressifs. La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) est une autre cause, résultant de l'accumulation de graisses dans le foie chez des personnes ne consommant pas ou peu d'alcool, pouvant mener à une inflammation et à une cicatrisation du foie. La cirrhose, caractérisée par une cicatrisation extensive, est le résultat final de nombreuses maladies chroniques du foie, réduisant sa capacité à fonctionner correctement. D'autres causes incluent les maladies auto-immunes, comme l'hépatite auto-immune, où le système immunitaire attaque les cellules du foie, ainsi que les infections bactériennes, virales ou parasitaires, et les maladies métaboliques comme l'hémochromatose.

Causes rénales/urinaires (inflammation ou infection des reins)

Les inflammations ou infections des reins, ainsi que les calculs urinaires, peuvent provoquer des douleurs sévères dans l'abdomen, souvent confondues avec des coliques digestives.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la formation de calculs rénaux chez les chevaux.

Tout d'abord, l'alimentation joue un rôle essentiel. Une alimentation riche en calcium ou en oxalate, comme le trèfle ou la luzerne, peut augmenter le risque de formation de calculs, car ces substances peuvent s'accumuler dans les reins et former des cristaux. De plus, une faible consommation d'eau peut concentrer les substances minérales dans l'urine, favorisant ainsi la formation de calculs.

Ensuite, des infections des voies urinaires peuvent également soutenir la formation de calculs. Les infections peuvent altérer le pH de l'urine et favoriser la précipitation de minéraux sous forme de cristaux. De plus, les chevaux qui souffrent de problèmes métaboliques ou hormonaux, comme l'hyperparathyroïdie, peuvent avoir des déséquilibres dans les niveaux de calcium et de phosphore, ce qui peut également contribuer à la formation de calculs rénaux.

Enfin, la génétique peut aussi jouer un rôle dans la prédisposition à la formation de calculs rénaux. Certains chevaux peuvent avoir une tendance héréditaire à développer des calculs en raison de la manière dont leur corps gère les minéraux et les électrolytes. En résumé, une combinaison de facteurs alimentaires, hydratation, infections, déséquilibres métaboliques et prédispositions génétiques peut contribuer à la formation de calculs rénaux chez les chevaux.

Causes musculaires ou squelettiques : Fourbure, myosite …

Des conditions comme la fourbure (inflammation des tissus sensibles dans les sabots) ou la myosite (inflammation des muscles) peuvent provoquer des douleurs intenses et être interprétées à tort comme des coliques. Ces douleurs peuvent provoquer une agitation et un comportement anormal chez le cheval.

Une consommation excessive de grains, de céréales, ou d'aliments riches en glucides peut entraîner une fermentation rapide dans l'intestin, produisant des toxines qui peuvent déclencher une fourbure.

Les chevaux qui pâturent sur des pâturages riches en sucres (comme le printemps ou l'automne) sont également à risque.

Les chevaux en surpoids ont un risque accru de développer la fourbure en raison de la pression supplémentaire sur leurs pieds et des déséquilibres métaboliques.

Syndrome métabolique équin : Cette condition, semblable au diabète chez l'homme, entraîne une résistance à l'insuline, ce qui peut provoquer des épisodes de fourbure.

Maladie de cushing: Les chevaux atteints de cette maladie endocrinienne sont également plus susceptibles de développer la fourbure.

Causes vasculaire / cardiaque (hémorragie ou infractus)

Des problèmes cardiovasculaires, tels qu'une hémorragie interne ou un infarctus, peuvent provoquer des douleurs abdominales aiguës et des symptômes similaires à ceux des coliques. Bien que rares, ces causes doivent être considérées dans le diagnostic différentiel.

Les coliques chez le cheval peuvent avoir de nombreuses origines, allant des problèmes digestifs courants aux conditions non digestives plus rares. Il est essentiel de surveiller attentivement les symptômes et de consulter un vétérinaire dès les premiers signes de colique pour assurer une prise en charge appropriée.

Impact des ulcères gastriques sur les coliques chez le cheval

Les ulcères gastriques peuvent favoriser les coliques par plusieurs mécanismes :

- Douleur et discomfort abdominal chez le cheval

Douleur directe : Les ulcères sont douloureux et peuvent provoquer un inconfort abdominal significatif. Cette douleur peut se manifester par des signes de coliques, tels que le grattage, le roulage, et le refus de manger.
Réponse nerveuse : La douleur des ulcères peut entraîner une hyperstimulation des nerfs abdominaux, provoquant des spasmes et une motilité intestinale anormale.

- Altération de la motilité intestinale chez le cheval

La douleur et l'inconfort des ulcères peuvent réduire la motilité intestinale, ralentissant le passage du contenu digestif et augmentant le risque de formation de bouchons ou de stase intestinale.

La douleur peut également provoquer des spasmes intestinaux, entraînant des contractions irrégulières et douloureuses des intestins.

- Comportements alimentaires anormaux chez le cheval

Les chevaux souffrant d'ulcères peuvent réduire leur consommation alimentaire, entraînant des périodes prolongées de jeûne. Cela peut aggraver les ulcères en raison de la production continue d'acide sans tamponnement par la salive.

Les comportements alimentaires irréguliers peuvent entraîner des périodes de suralimentation ou de sous-alimentation, perturbant la digestion et augmentant le risque de coliques.

À savoir, environ 60 à 90% des chevaux de course et jusqu'à 50% des chevaux d'endurance présentent des ulcères gastriques, principalement en raison du stress, de l'alimentation et de la gestion.

Anatomie de l’abdomen du cheval causant la colique

Comprendre l’anatomie de l’abdomen du cheval est essentiel pour identifier et traiter les coliques efficacement. L'appareil digestif équin est complexe et présente plusieurs particularités qui le rendent unique parmi les mammifères.

> Structure de l’appareil digestif équin

L’appareil digestif du cheval comprend plusieurs sections distinctes : l'estomac, l'intestin grêle, le cæcum et le gros intestin. Chacune de ces sections joue un rôle important dans la digestion et peut être sujette à différents types de coliques.

A savoir, l’estomac se situe à gauche de la cavité abdominale, juste derrière le diaphragme. L'intestin grêle occupe une grande partie de l'abdomen, tandis que le cæcum est situé du côté droit, s'étendant du flanc droit jusqu'à la région ventrale. Le gros intestin, y compris le côlon, s'étend sur toute la longueur de l'abdomen.

Le cheval possède une anatomie digestive unique, notamment une longueur intestinale totale pouvant atteindre 30 mètres. Contrairement à d'autres animaux, les chevaux ne peuvent pas régurgiter, ce qui rend la prévention des coliques encore plus cruciale. La complexité et la longueur de leur système digestif les rendent particulièrement sensibles aux obstructions, aux torsions et aux autres problèmes digestifs.

- Rôle de l’appareil digestif dans la colique chez le cheval

Estomac du cheval

L'estomac du cheval est relativement petit par rapport à sa taille corporelle, représentant environ 8 à 15 litres de capacité. Cette particularité anatomique limite la quantité de nourriture pouvant être ingérée en une seule fois.

En raison de cette capacité réduite, le cheval est physiologiquement conçu pour brouter de petites quantités de nourriture de manière continue tout au long de la journée, plutôt que de consommer de grandes quantités en un seul repas, comme le font certains autres animaux.

Si le cheval est incapable de manger de manière continue, cela peut entraîner des problèmes de santé graves. L'un des principaux risques est le développement d'ulcères gastriques. L'estomac du cheval produit de l'acide en permanence, même lorsqu'il ne mange pas. En l'absence de nourriture pour tamponner cet acide, la muqueuse de l'estomac peut être endommagée, conduisant à la formation d'ulcères.

En outre, l'absence de nourriture continue peut également provoquer des coliques.

Pour prévenir ces problèmes, il est crucial de s'assurer que les chevaux ont un accès constant à du fourrage, comme du foin ou de l'herbe. Cela permet de maintenir une production continue de salive, qui aide à neutraliser l'acide gastrique, et de favoriser une digestion saine. Les rations de concentrés devraient être administrées en petites quantités réparties tout au long de la journée pour éviter de surcharger l'estomac. En gérant l'alimentation de cette manière, on peut aider à prévenir les ulcères gastriques et les coliques, contribuant ainsi au bien-être général du cheval.

Intestin grêle

L'intestin grêle est une section particulièrement longue, mesurant plus de 20 mètres. Il occupe une grande partie de l'abdomen et est divisé en trois segments principaux : le duodénum, le jéjunum et l'iléon. Chacun de ces segments joue un rôle crucial dans la digestion et l'absorption des nutriments.

La longueur de l'intestin grêle du cheval augmente les risques de coliques en raison des possibilités accrues de bouchons et de torsions. Les aliments mal digérés et les amas peuvent facilement obstruer ce long conduit. De plus, la longueur rend l'intestin plus susceptible aux torsions, provoquant des douleurs abdominales intenses.

Cæcum

Le cæcum est une grande chambre de fermentation d'environ 40 litres, située sur le côté droit de la cavité abdominale. Il s'étend du flanc droit jusqu'à la région ventrale. Le cæcum contient des milliards de microbes qui fermentent les fibres végétales, permettant ainsi la digestion des matières végétales difficiles à digérer.

> Complexité et failles du système digestif équin amenant à un colique

Le système digestif du cheval peut être comparé à un réseau de tuyaux très longs et de différents diamètres, à travers lesquels circule un contenu plus ou moins liquide. Cette "tuyauterie" est souple et mobile, ce qui permet au cheval de s'adapter à différents régimes alimentaires mais crée également plusieurs points de vulnérabilité.

Flexibilité et mobilité

La flexibilité et la mobilité des intestins permettent des déplacements intestinaux, notamment des torsions ou des volvulus. Les intestins peuvent se tordre autour de leur axe mésentérique, entraînant une strangulation du flux sanguin, une nécrose tissulaire et des douleurs intenses.

Variabilité du diamètre

Les variations de diamètre entre les différentes sections de l'intestin créent des points de passage étroits où des bouchons alimentaires peuvent se former. Par exemple, les amas de nourriture mal digérée, de sable ou de terre peuvent s'accumuler dans ces zones étroites, entraînant des obstructions mécaniques et des coliques sévères.

Nature du contenu

Le contenu digestif des chevaux est varié, allant de liquide à semi-solide. Les fluctuations dans la consistance du contenu peuvent influencer la motilité intestinale. Une hydratation insuffisante ou une alimentation riche en fibres sèches peut favoriser la formation de bouchons. De plus, une fermentation excessive peut produire des gaz, entraînant des distensions douloureuses et des coliques gazeuses.

La complexité et la longueur du système digestif équin, combinées à sa mobilité et à la nature variable de son contenu, en font un système sensible aux obstructions, aux coliques et à d'autres problèmes digestifs.

Diagnostic de la colique

Le diagnostic rapide et précis de la colique est crucial pour minimiser les risques de complications graves et assurer un traitement efficace. La colique, étant un terme générique pour diverses affections abdominales chez le cheval, nécessite une évaluation clinique minutieuse pour déterminer la cause sous-jacente et la gravité de la condition. Une intervention rapide est essentielle pour améliorer les chances de récupération et éviter les issues fatales.

> Importance de l’intervention rapide

Une évaluation immédiate permet d’identifier les signes d’urgence, de choisir le traitement approprié et de décider si une intervention chirurgicale est nécessaire. Un diagnostic précoce améliore les chances de succès du traitement et peut réduire les coûts et le temps de récupération.

Examen clinique par un vétérinaire

L'examen clinique est la première étape dans l’évaluation d’un cheval présentant des symptômes de colique. Ce processus implique plusieurs étapes clés :

Observation du comportement

Le vétérinaire observe les comportements du cheval, tels que la roulade, le regard vers le flanc et les tentatives de se coucher et de se relever, pour évaluer l’intensité de la douleur.

Palpation abdominale

Le vétérinaire effectue une palpation abdominale externe pour détecter toute distension ou sensibilité, ce qui peut indiquer une obstruction ou une inflammation.

Auscultation

L'écoute des bruits intestinaux à l’aide d’un stéthoscope permet de déterminer la présence ou l’abse

- Examen rectal

L'examen rectal est une méthode diagnostique clé dans l'évaluation des coliques. Cette procédure permet au vétérinaire de :

Évaluer la taille et la consistance des organes abdominaux

La palpation rectale permet de détecter les anomalies telles que les obstructions, les distensions ou les masses dans l'intestin, le cæcum ou le côlon.

Identifier les signes d’inflammation ou de douleur

La sensibilité ou la douleur au niveau des organes palpés peut fournir des indices sur la présence d'une inflammation ou d’une infection.

Déterminer la position des organes

L'examen rectal aide à identifier les déplacements ou les torsions des intestins, qui sont des signes potentiels de colique nécessitant une intervention chirurgicale.

- Pose d’une sonde nasogastrique

La sonde nasogastrique est un outil diagnostic utilisé pour :

Évacuer le contenu gastrique

La sonde permet de soulager la distension de l'estomac en drainant les gaz et les liquides accumulés, ce qui peut également soulager la douleur et réduire la pression sur les structures abdominales.

Évaluer le contenu gastrique

La couleur, la consistance et la quantité de liquide évacué peuvent fournir des informations sur l’état de l’estomac et sur la présence de reflux, ce qui aide à identifier les obstructions ou les problèmes de motilité.

Administrer des traitements

En plus du diagnostic, la sonde peut être utilisée pour administrer des médicaments ou des liquides directement dans l'estomac pour un traitement symptomatique.

Par exemple, des huiles minérales ou végétales peuvent être administrées pour lubrifier le contenu intestinal et aider à faire passer les bouchons. Ces huiles agissent en enrobant les matières sèches, facilitant leur déplacement à travers les intestins.

En outre, des solutions électrolytiques et des fluides peuvent être administrés pour réhydrater l'animal et restaurer l'équilibre hydrique, surtout si le cheval a souffert de déshydratation. Ces traitements peuvent aider à ramollir les matières sèches et à stimuler le transit intestinal.

- Échographie

L’échographie est une technique d’imagerie non invasive qui offre plusieurs avantages dans le diagnostic des coliques :

Visualisation des organes internes

L'échographie permet de visualiser les structures internes de l'abdomen, telles que les intestins, le cæcum et le côlon, en détectant les anomalies telles que les obstructions, les inflammations ou les accumulations de liquide.

Évaluation de la motilité intestinale

Elle aide à évaluer la motilité des organes digestifs et à détecter les signes de distension ou de déplacement.

Détection de fluides

L’échographie peut également aider à identifier la présence de fluides anormaux dans la cavité abdominale, ce qui peut être un indicateur de pathologies telles que les perforations ou les infections.

- Analyses sanguines

Les analyses sanguines fournissent des informations supplémentaires sur l'état général du cheval et la nature de la colique :

Évaluation des paramètres biochimiques

Les tests sanguins permettent de mesurer des paramètres tels que les électrolytes, la fonction hépatique et rénale, ainsi que les niveaux de protéines et d'acide lactique, ce qui aide à évaluer le degré de déshydratation et l’état général du cheval.

Identification des signes d’infection ou d’inflammation

Les niveaux de globules blancs et d'autres marqueurs inflammatoires peuvent indiquer une infection ou une inflammation systémique.

Détection des déséquilibres métaboliques

Les analyses sanguines permettent également de détecter des déséquilibres métaboliques qui peuvent contribuer à la condition du cheval.

La collaboration entre le propriétaire du cheval et le vétérinaire est primordiale pour assurer une prise en charge efficace et améliorer les chances de rétablissement complet du cheval.

Traitement de la colique

Il est primordial de comprendre les différentes approches de traitement disponibles, allant des soins d'urgence à domicile aux interventions chirurgicales complexes.

> Soins d'urgence à domicile

Marche

Lorsque vous suspectez une colique chez votre cheval, l'une des premières mesures à prendre est de le faire marcher. La marche stimule la motilité intestinale, favorisant ainsi le déplacement des gaz et des matières digestives. Des études ont montré que la mobilisation aide à prévenir la stase intestinale, un facteur clé dans le développement des coliques obstructives. Cependant, il est important de ne pas fatiguer le cheval ; des périodes de marche douce de 10 à 15 minutes, entrecoupées de périodes de repos, peuvent être bénéfiques. Cette pratique permet également de surveiller l'intensité de la douleur et de détecter rapidement toute détérioration de l'état du cheval.

Limitation de l’alimentation

En cas de colique, il est essentiel de limiter l'alimentation du cheval jusqu'à ce que le vétérinaire ait évalué la situation. La suppression des aliments solides réduit la charge sur le système digestif, évitant l'aggravation des bouchons intestinaux ou des spasmes. L'accès à l'eau propre et fraîche doit être maintenu pour encourager l'hydratation, mais il est crucial de surveiller la consommation pour éviter l'aspiration ou l'ingestion excessive qui pourrait aggraver la distension gastrique.

> Traitements vétérinaires

Analgésiques

Le soulagement de la douleur est une priorité dans la gestion des coliques. Les analgésiques couramment utilisés incluent la flunixine méglumine, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) qui réduit l'inflammation et la douleur, et le butorphanol, un analgésique opioïde qui diminue la perception de la douleur. Des recherches ont montré que ces médicaments, lorsqu'ils sont administrés rapidement, peuvent améliorer le confort du cheval et réduire le stress, facilitant ainsi une évaluation clinique plus précise et une récupération plus rapide.

Perfusions

Les perfusions intraveineuses sont souvent nécessaires pour réhydrater le cheval et rétablir l'équilibre électrolytique, surtout si l'animal a perdu beaucoup de liquides par sudation ou diarrhée. Les solutions isotoniques, telles que le Ringer lactate, sont couramment utilisées pour restaurer le volume circulant et corriger les déséquilibres électrolytiques. Cette réhydratation aide à ramollir les matières sèches dans les intestins, facilitant leur passage et réduisant le risque de blocage intestinal. Les études montrent que la réhydratation rapide peut également améliorer la perfusion des organes et réduire le risque de lésions ischémiques.

Sondage naso-gastriques

Le sondage naso-gastrique est une procédure courante et essentielle dans le traitement des coliques. L'insertion d'une sonde naso-gastrique permet de décompresser l'estomac en éliminant les gaz et les liquides accumulés, ce qui soulage la pression et la douleur. Cette technique est particulièrement utile dans les cas de distension gastrique aiguë. En outre, la sonde peut être utilisée pour administrer des lubrifiants tels que des huiles minérales ou végétales, qui aident à lubrifier et déplacer les bouchons intestinaux. Des études cliniques ont démontré que l'administration de telles substances peut réduire le temps de passage des matières compactées et améliorer le taux de récupération.

> Interventions chirurgicales en cas de coliques sévères

Dans les cas de coliques sévères où les traitements médicaux ne suffisent pas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Les indications chirurgicales incluent les obstructions mécaniques non résolubles par des moyens conservateurs, les torsions intestinales, et les cas de strangulation intestinale entraînant une ischémie et une nécrose tissulaire.

Technique chirurgicale

La chirurgie colique, généralement réalisée sous anesthésie générale, implique une laparotomie exploratoire pour identifier et corriger la cause de la colique. Les procédures courantes incluent la résection et l'anastomose des segments intestinaux nécrosés, la correction des torsions ou des displacements intestinaux, et l'élimination des bouchons obstructifs. Les techniques modernes de chirurgie vétérinaire, incluant l'utilisation de sutures absorbables et de techniques de fermeture sans tension, ont considérablement amélioré les taux de survie et de récupération post-opératoires.

Post-opératoire

La gestion post-opératoire est cruciale pour la récupération. Elle inclut une surveillance étroite des signes vitaux, une gestion de la douleur avec des analgésiques, et une administration continue de fluides et d'électrolytes pour maintenir l'hydratation. Des antibiotiques peuvent également être nécessaires pour prévenir les infections secondaires. Des études ont montré que les soins intensifs post-opératoires, combinés à une nutrition adaptée et à une réintroduction progressive de l'alimentation solide, sont essentiels pour le succès à long terme des chevaux ayant subi une chirurgie colique.

Le traitement de la colique chez les chevaux nécessite une approche multidisciplinaire, combinant des soins d'urgence à domicile, des interventions médicales vétérinaires et, dans les cas graves, des techniques chirurgicales avancées. La collaboration étroite entre le propriétaire et le vétérinaire, ainsi qu'une intervention rapide et appropriée, sont essentielles pour maximiser les chances de récupération du cheval.

Prévention de la colique

Les coliques peuvent être dévastatrices, tant pour le cheval que pour son propriétaire. Une approche proactive, combinant de bonnes pratiques alimentaires, une gestion appropriée du stress et de l’exercice, ainsi que des soins réguliers, peut significativement réduire les risques de colique.

> Bonnes pratiques alimentaires

Fractionner la ration journalière

Une alimentation fractionnée est cruciale pour prévenir les coliques. Les chevaux sont des herbivores qui, dans la nature, passent la majeure partie de leur journée à brouter. Il est donc préférable de diviser la ration journalière en plusieurs petits repas. Cela aide à maintenir un transit intestinal régulier et à éviter les pics de production d'acide gastrique, qui peuvent provoquer des ulcères et des coliques. Une alimentation fractionnée imite le comportement naturel de pâturage du cheval, réduisant ainsi le risque de surcharge du système digestif.

Accès à de l’eau propre

L'eau est un élément vital pour la santé digestive des chevaux. Un accès constant à de l'eau propre et fraîche est indispensable pour prévenir la déshydratation, qui peut entraîner des matières fécales sèches et compactes, favorisant ainsi les bouchons intestinaux. En hiver, il est particulièrement important de s'assurer que l'eau ne gèle pas et reste accessible. Offrir à son cheval du sel à disposition lui permet de se réguler et peut encourager sa consommation d'eau.

Gestion du pâturage

Une gestion adéquate du pâturage joue un rôle crucial dans la prévention des coliques. Les chevaux doivent avoir accès à des pâturages de qualité, sans excès de sable ou de terre, pour éviter l'ingestion de particules indigestes pouvant causer des coliques. La rotation des pâturages permet de maintenir une herbe de bonne qualité et de réduire la pression parasitaire. Il est également recommandé de fournir un bloc de sel ou des suppléments minéraux pour compléter leur alimentation en pâturage.

Fourrage

Le fourrage doit constituer la base de l'alimentation du cheval. Un foin de bonne qualité, sans moisissure ni poussière, est essentiel. Les chevaux doivent consommer au moins 1,5 à 2 % de leur poids corporel en fourrage par jour. La pulpe de betterave et la luzerne, bien hydratées, peuvent être des compléments bénéfiques. Cependant, il est crucial de surveiller la quantité et la qualité du fourrage pour éviter les excès qui pourraient mener à des coliques.

> Gestion du stress et de l’exercice

Niveau d’activité du cheval

Un niveau d'activité physique régulier est essentiel pour la santé intestinale des chevaux. L'exercice aide à stimuler la motilité intestinale et à prévenir la stase intestinale. Il est recommandé de maintenir un programme d'exercice quotidien adapté à l'âge, la condition physique et les besoins spécifiques de chaque cheval. Les chevaux au repos ou en convalescence doivent également bénéficier de promenades régulières pour encourager le mouvement intestinal.

Surveillance des changements dans le comportement physique du cheval

Les chevaux sont des créatures sensibles, et les changements dans leur comportement ou leur condition physique peuvent être des indicateurs précoces de problèmes de santé. Une surveillance attentive permet de détecter rapidement les signes de colique, tels que l'agitation, le refus de manger, ou le grattage au sol. Réagir promptement à ces signes peut prévenir l'aggravation de la situation. Il est également utile de tenir un journal des comportements et des habitudes alimentaires pour repérer les anomalies rapidement.

> Soins réguliers

Vermifugation régulières

Une vermifugation régulière est essentielle pour maintenir la santé digestive des chevaux. Les parasites intestinaux peuvent provoquer des coliques en endommageant la paroi intestinale et en obstruant le tractus gastro-intestinal. Un programme de vermifugation basé sur des analyses de selles permet de cibler les parasites présents et de prévenir les infestations sévères. Il est recommandé de travailler avec un vétérinaire pour élaborer un plan de vermifugation adapté aux besoins spécifiques de chaque cheval.

Visite annuelle d’un dentiste équin

Des dents en bonne santé sont importantes pour une digestion efficace. Des visites régulières chez un dentiste équin permettent de détecter et de corriger les problèmes dentaires, tels que les pointes ou les crochets, qui peuvent entraîner une mastication inefficace et des troubles digestifs. Une bonne mastication est essentielle pour le broyage adéquat des fibres alimentaires, facilitant ainsi la digestion et réduisant le risque de coliques.

La prévention de la colique repose sur une combinaison de bonnes pratiques alimentaires, une gestion appropriée du stress et de l'exercice, ainsi que des soins réguliers.

Références :

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