Your cart
Il n'y a plus d'articles dans votre panier
-2_1.png)
Chez certains chevaux, la gale de boue semble inlassablement revenir, parfois chaque hiver, parfois même plusieurs fois par an. Pourtant, les soins sont faits, les membres sont nettoyés, des produits sont appliqués avec sérieux. Cette situation est frustrante et souvent mal comprise. Lorsqu’une gale de boue revient régulièrement chez un cheval, c’est rarement un hasard. Dans la majorité des cas, le problème ne vient ni d’un manque de soins ni d’un défaut d’hygiène, mais d’une mauvaise compréhension du fonctionnement de la peau du cheval et de son processus de réparation.
La gale de boue n’est pas une simple infection cutanée
La gale de boue, aussi appelée dermatophilose chez le cheval, est liée à une bactérie nommée Dermatophilus congolensis.
Cependant, cette bactérie est opportuniste. Elle est présente dans l’environnement et parfois même sur la peau sans provoquer de lésions.
Ce qui permet à la maladie de s’installer, ce n’est pas la bactérie seule, mais :
- Une barrière cutanée fragilisée
- Un environnement humide ou contaminé
- Un déséquilibre local de la peau
Autrement dit, ce n’est pas la présence de la bactérie qui pose problème, mais la perte des capacités de défense de la peau.
D’autres affections cutanées opportunistes, comme les poux du cheval, profitent également d’une peau fragilisée pour s’installer.
Pourquoi la gale de boue ne guérit pas complètement chez certains chevaux ?
> Une cicatrisation interrompue trop tôt
Un point essentiel est souvent sous-estimé. La disparition visible des croûtes ne signifie pas que la peau est réparée. La cicatrisation de la peau du cheval ou de l’âne n’est pas finalisée.
Après une dermatophilose, la peau doit :
- Reconstruire sa barrière protectrice
- Rééquilibrer son microbiote
- Retrouver une structure fonctionnelle normale
> Vouloir trop protéger la peau est souvent une erreur
Face à des lésions, le réflexe est souvent de vouloir isoler la peau de l’extérieur. C’est humain et logique en apparence.
Pourtant, la peau du cheval a besoin de respirer.
Lorsqu’elle est recouverte de produits occlusifs, les échanges naturels sont freinés. Cela entraîne :
- Une macération locale
- Une diminution de l’oxygénation
- Un ralentissement du renouvellement cellulaire
Ces conditions sont idéales pour la persistance de la dermatophilose.
-2.png)
Produits occlusifs : pourquoi ils entretiennent le cercle vicieux
> Ce que fait réellement un produit occlusif sur la peau
Un produit occlusif limite l’évaporation de l’eau. Sur une peau saine, cela peut parfois être toléré sur de courtes périodes. Sur une peau déjà fragilisée, l’effet est tout autre.
L’occlusion crée :
- Un milieu humide
- Une baisse de l’oxygène disponible
- Un déséquilibre de la flore cutanée
Ces conditions ralentissent la réparation et favorisent la survie des micro-organismes opportunistes. Cela explique pourquoi les rechutes sont fréquentes malgré une impression d’amélioration initiale.
> Pourquoi la peau semble aller mieux au début ?
Beaucoup de propriétaires observent une amélioration rapide après l’application de produits gras ou couvrants. Les croûtes s’assouplissent, la zone paraît plus propre, moins sèche.
Cette amélioration est souvent visuelle et temporaire. La peau sous-jacente reste fragile, et lorsque l’humidité, la boue ou l’hiver reviennent, la gale de boue réapparaît.
Pourquoi enlever les croûtes peut retarder la guérison ?
Les croûtes sont souvent perçues comme un élément négatif qu’il faut éliminer à tout prix. En réalité, elles font partie du processus naturel de cicatrisation.
Les arracher :
- Relance une inflammation
- Expose une peau immature
- Oblige la peau à recommencer le cycle de réparation
Il est fréquent d’observer une augmentation transitoire des croûtes lors d’une cicatrisation correcte. C’est souvent un signe de réparation, pas d’aggravation.
Comprendre le cycle de réparation de la peau pour éviter les rechutes
La cicatrisation cutanée se déroule en plusieurs phases :
- Une phase inflammatoire
- Une phase de réparation
- Une phase de maturation de la peau
Si l’une de ces phases est perturbée par l’humidité, l’occlusion ou des soins inadaptés, la peau reste vulnérable. Elle peut alors rechuter au moindre déséquilibre.
La guérison réelle correspond à une peau fonctionnelle, pas simplement à une peau visuellement propre.
-2-2.png)
> Comment casser le cycle de la gale de boue chronique ?
Pour limiter les récidives, il est essentiel de :
- Respecter la respiration cutanée
- Éviter les produits occlusifs
- Accompagner la réparation sans bloquer les échanges
- Laisser le temps à la peau de se restructurer
- Maintenir un environnement aussi sec que possible
La patience et la régularité sont des éléments clés. Dans de nombreux cas, ce changement d’approche suffit à réduire fortement les récidives.
En résumé
La gale de boue qui revient n’est pas une fatalité. Elle est souvent le signe d’une peau qui n’a pas eu le temps ou les conditions nécessaires pour se réparer correctement.
Préserver la santé de la peau du cheval est un élément clé pour éviter les récidives de gale de boue.
FAQ sur la gale de boue chez le cheval
Pourquoi la gale de boue revient chaque hiver ?
Parce que l’humidité, le froid et la boue fragilisent la peau et ralentissent sa réparation.
Combien de temps faut-il pour guérir complètement une gale de boue chez le cheval ou l’âne?
Plusieurs semaines sont nécessaires pour que la peau retrouve une fonction normale, même après disparition des croûtes.
Faut-il enlever les croûtes de gale de boue ?
Les arracher retarde souvent la cicatrisation. Elles font partie du processus naturel de réparation.
Quels types de produits éviter sur les paturons ?
Les produits occlusifs qui bloquent la respiration cutanée
Quand consulter un vétérinaire ?
En cas de douleur importante, d’extension des lésions ou d’absence d’amélioration malgré des soins adaptés.