
Aujourd’hui, de nombreux cavaliers recherchent un soin “energy” ou “énergétique” pour redonner force et vitalité à leur cheval. Ils se tournent souvent vers l’alimentation : compléments, vitamines, plantes “toniques”… en pensant que la solution énergétique se trouve uniquement dans la ration. Pourtant, la véritable énergie du cheval ne vient pas seulement de ce qu’il mange, mais de l’équilibre global de son organisme.
Un cheval peut recevoir la meilleure alimentation possible, s’il souffre d’une peau irritée, de sabots abîmés ou d’un inconfort musculaire, son énergie vitale restera diminuée. Ces déséquilibres internes consomment une part importante de son énergie : le corps dépense alors plus pour se défendre que pour se régénérer.
Les soins cutanés et podaux ont donc un rôle clé dans la dynamique énergétique du cheval. En restaurant la barrière cutanée, en assainissant les sabots et en favorisant une meilleure circulation, ils soutiennent naturellement la production et la conservation de l’énergie.
Prendre soin de la peau et des sabots, c’est adopter une approche énergétique complète, qui ne se limite pas à nourrir de l’extérieur, mais qui réactive l’énergie intérieure du cheval, celle qui se traduit par la force, la réactivité et la sérénité au travail comme au repos.
Comprendre l’énergie du cheval et son rôle dans la performance
> Qu’est-ce que l’énergie chez le cheval ?
L’énergie du cheval ne se résume pas à une question de calories ou de carburant alimentaire. C’est une notion énergétique globale, qui englobe la vitalité physique, la stabilité émotionnelle et la capacité de récupération.
Elle dépend de la façon dont le cheval transforme, utilise et conserve cette énergie dans son organisme.
Un cheval au plein potentiel “energy”, c’est avant tout un cheval équilibré, qui ne gaspille pas son énergie à compenser une gêne, une douleur ou une irritation.

> Les principaux facteurs qui influencent la vitalité du cheval
- Alimentation et métabolisme
Une alimentation équilibrée reste bien sûr la base : elle apporte les nutriments nécessaires à la production d’énergie musculaire, au bon fonctionnement du métabolisme, et contribue à préserver la qualité de la peau et des sabots.
Cependant, même la meilleure ration ne peut pas tout. Lorsque des déséquilibres cutanés, des tensions musculaires ou des problèmes de sabots apparaissent, le cheval détourne une partie de cette énergie pour se défendre ou compenser l’inconfort.
Ainsi, l’apport nutritionnel dit “energy” ne déploie tout son potentiel que si le corps est sain et fonctionnel dans son ensemble.
- Gestion du stress et récupération
L’énergie vitale s’exprime pleinement quand le cheval récupère bien. Après l’effort, une bonne circulation, une peau saine et des tissus souples facilitent l’élimination des toxines et la régénération musculaire.
Mais la récupération ne dépend pas seulement du physique : le stress joue aussi un rôle majeur. Un cheval tendu, anxieux ou soumis à un environnement trop stimulant consomme beaucoup d’énergie pour maintenir son équilibre émotionnel. Cette dépense invisible épuise progressivement ses réserves.
Un cheval crispé ou contracté, qu’il le soit par tension musculaire ou stress mental, aura donc toujours plus de mal à retrouver son plein potentiel énergétique.
- État cutané et santé des sabots : deux piliers souvent oubliés
La peau et les sabots sont deux zones clés dans la régulation de l’énergie équine.
La peau agit comme un filtre et un organe d’échange permanent : si elle est irritée ou abîmée, le corps dépense son énergie pour réparer et se défendre.
Les sabots, eux, soutiennent la locomotion et la circulation sanguine. Des soins podaux réguliers, des produits nourrissants et assainissants contribuent à maintenir une bonne diffusion de l’énergie dans tout l’organisme.
La peau et les sabots sont deux zones clés dans la régulation de l’énergie équine.
La peau agit comme un filtre et un organe d’échange permanent : si elle est irritée ou abîmée, le corps dépense son énergie pour réparer et se défendre.
Les sabots, eux, soutiennent la locomotion et la circulation sanguine. Des soins podaux réguliers, des produits nourrissants et assainissants contribuent à maintenir une bonne diffusion de l’énergie dans tout l’organisme.
Peau et énergie : un équilibre essentiel à la santé du cheval
> La peau, première barrière énergétique
La peau du cheval est bien plus qu’une simple enveloppe protectrice : c’est le plus grand organe de son corps, et l’un des plus actifs. Véritable interface entre l’organisme et l’environnement, elle joue un rôle essentiel dans la régulation thermique, l’élimination des toxines et la protection immunitaire.
Sa santé influence directement la circulation de l’énergie dans tout le corps. Une peau saine respire, régule la transpiration et soutient les échanges cellulaires, favorisant ainsi la vitalité et la stabilité énergétique du cheval.
À l’inverse, lorsqu’elle est fragilisée, irritée ou desséchée, elle devient une source de perte : perte d’hydratation, perte de confort, perte d’énergie.
Protéger la peau, c’est donc préserver la barrière énergétique naturelle du cheval et contribuer à son équilibre global
- Comprendre la physiologie cutanée du cheval
La peau du cheval est une structure complexe et hautement fonctionnelle, composée de trois couches principales :
- L’épiderme, barrière externe constituée de cellules kératinisées et de lipides. Il protège contre les agressions extérieures (UV, humidité, poussière, micro-organismes) et limite la perte d’eau.
- Le derme, riche en vaisseaux sanguins et en fibres de collagène, assure la nutrition des tissus, la thermorégulation et l’élasticité. C’est également dans cette zone que se trouvent les glandes sudoripares, indispensables à la gestion de la chaleur et à l’élimination des déchets métaboliques.
- L’hypoderme, couche plus profonde, stocke l’énergie sous forme de graisse et amortit les chocs mécaniques.
L’ensemble forme un organe vivant et énergétiquement actif, étroitement lié à la circulation sanguine et au système nerveux. Toute irritation ou inflammation perturbe ces échanges : la peau consomme alors davantage d’énergie pour se défendre et réparer ses tissus.
Une bonne compréhension de cette physiologie permet de formuler des soins cutanés réellement efficaces, capables de soutenir la peau dans ses fonctions naturelles, sans la surstimuler ni l’agresser.

> Comment les affections cutanées épuisent l’énergie du cheval
Quand la peau du cheval est fragilisée, tout son équilibre énergétique s’en trouve perturbé. Les affections cutanées (comme la dermite estivale, la gale de boue, la teigne ou encore les autres mycoses) déclenchent des réactions inflammatoires continues. Le corps mobilise alors une partie importante de ses ressources pour se défendre, réparer les tissus et apaiser l’inconfort.
Ce processus, bien que naturel, est hautement énergivore : le cheval dépense une part de son énergie vitale dans la lutte contre l’irritation et la cicatrisation, au détriment d’autres fonctions essentielles comme la récupération musculaire, la locomotion ou la concentration.
Un cheval qui se gratte, qui se défend ou qui supporte une inflammation chronique, épuise progressivement son capital “energy”, même avec une alimentation optimale.
Les conséquences sont visibles : baisse de tonus, ralentissement de la repousse du poil, peau terne, fatigue générale et parfois perte de performance. Restaurer la barrière cutanée et rétablir le confort dermatologique sont donc des étapes clés pour réactiver l’énergie naturelle du cheval.
- Ce qui se passe réellement dans le corps du cheval
Lorsqu’une lésion cutanée apparaît, le corps du cheval déclenche immédiatement une cascade de réactions physiologiques destinées à se défendre et à réparer.
Les cellules immunitaires affluent vers la zone concernée, libérant des médiateurs inflammatoires (prostaglandines, cytokines, histamine) pour neutraliser les agents pathogènes et amorcer la cicatrisation.
Cette réponse inflammatoire est nécessaire, mais elle mobilise énormément d’énergie. Le cheval puise alors dans ses réserves pour alimenter ce processus : production de chaleur locale, renouvellement cellulaire accéléré, synthèse de nouvelles protéines et lipides pour refermer la plaie.
Pendant cette phase, une partie de son énergie métabolique est redirigée vers la peau au détriment d’autres fonctions essentielles, notamment la récupération musculaire, la performance locomotrice et parfois même le système immunitaire général.
Si la lésion persiste ou si la peau reste irritée, cette dépense énergétique devient chronique. L’organisme entre alors dans un état de fatigue invisible : la vitalité baisse, la sensibilité cutanée augmente et la régénération naturelle ralentit.
C’est pourquoi une prise en charge cutanée rapide et adaptée est indispensable pour limiter la consommation d’énergie inutile et permettre au cheval de retrouver son équilibre énergétique global.
C’est pourquoi il est essentiel d’aider le cheval à lutter efficacement contre l’affection cutanée grâce à des soins adaptés, capables d’apaiser l’inflammation, de soutenir la cicatrisation et de préserver son énergie vitale.

> Restaurer la vitalité par des soins cutanés adaptés
Pour restaurer la vitalité cutanée et soutenir l’énergie naturelle du cheval, il est essentiel de privilégier une approche respectueuse du fonctionnement physiologique de la peau. Un soin cutané adapté ne cherche pas à couvrir ni à masquer le problème, mais à accompagner les mécanismes naturels de régénération.
Les soins les plus efficaces sont ceux qui agissent sans occlusion : ils laissent la peau respirer tout en favorisant la pénétration des actifs dans les couches superficielles de l’épiderme. Cette action ciblée permet d’assainir la zone sans agresser ni détruire la flore microbienne bénéfique, indispensable à l’équilibre cutané.
Grâce à des actifs choisis pour leurs propriétés nourrissantes, apaisantes et réparatrices, ces soins participent à restaurer la barrière lipidique, à améliorer le renouvellement cellulaire et à renforcer la résistance naturelle de la peau.
En soutenant les processus biologiques plutôt qu’en les forçant, on aide la peau à retrouver son rôle protecteur et énergétique, et le cheval à préserver son équilibre global sans puiser inutilement dans ses réserves.
- Nettoyer, apaiser, régénérer : les trois étapes clés
- Nettoyer sans agresser. Un nettoyage doux mais précis permet d’éliminer les impuretés, croûtes, poussières et excès de sébum qui gênent la respiration de la peau. L’objectif n’est pas de “désinfecter à tout prix”, mais d’assainir l’environnement cutané sans altérer la flore protectrice. Une peau propre, mais respectée, retrouve plus facilement sa capacité d’autorégulation.
- Apaiser et protéger la barrière cutanée. La seconde étape consiste à réduire l’inconfort et à stabiliser la barrière hydrolipidique. Des agents apaisants, hydratants et relipidants soutiennent les défenses naturelles de la peau et limitent la consommation d’énergie liée au stress cutané. Une peau apaisée respire mieux, se régénère plus vite et retrouve son équilibre énergétique.
- Régénérer et nourrir durablement. Enfin, il s’agit de favoriser le renouvellement cellulaire et de renforcer la structure de l’épiderme. Des actifs nourrissants et réparateurs viennent soutenir la production naturelle de kératine et de lipides, indispensables à la solidité et à la souplesse de la peau. En nourrissant sans obstruer, ces soins aident la peau à se reconstruire et à maintenir son potentiel “energy”.
Pour mieux comprendre les mécanismes de réparation tissulaire et le rôle clé de l’énergie cellulaire dans la cicatrisation, découvrez aussi notre article dédié à la cicatrisation cutanée chez le cheval.
Les sabots : fondation de la force et de l’énergie équine
> Pourquoi la santé du sabot influence directement la vitalité
Les sabots du cheval ne sont pas de simples structures de corne : ce sont de véritables organes vivants, traversés par un réseau complexe de vaisseaux sanguins et de fibres nerveuses. Leur rôle dépasse largement le soutien mécanique.
Chaque pas, chaque mouvement, active un phénomène appelé pompe digitale : à chaque compression et décompression du pied, le sang est propulsé vers le haut, favorisant la circulation générale et donc la diffusion de l’énergie dans tout l’organisme.
Ce mécanisme de circulation continue agit comme un véritable “energy flow” interne : il alimente les tissus, soutient la récupération et participe directement à la vitalité du cheval.
Un sabot en bonne santé permet au cheval de se déplacer librement, d’oxygéner ses tissus et de conserver une vitalité stable. À l’inverse, un pied douloureux, fissuré ou trop sec perturbe la locomotion et freine la circulation. Le cheval compense alors par des tensions musculaires, puise dans ses réserves et voit son équilibre énergétique s’affaiblir progressivement.
Protéger la santé du sabot, c’est donc protéger la base physique de l’énergie équine.
- Comprendre la physiologie du sabot
Le sabot du cheval est une structure fascinante et d’une grande complexité biologique. Il est constitué de plusieurs couches aux fonctions complémentaires :
- La paroi cornée, dense et kératinisée, forme la coque externe. Elle protège les tissus internes tout en absorbant les chocs.
- La sole et la fourchette participent à la répartition des pressions et jouent un rôle clé dans la pompe sanguine digitale. Leur élasticité naturelle permet une compression et une décompression harmonieuse à chaque foulée.
- Sous cette surface, les tissus vasculaires et lamellaires relient la boîte cornée à la troisième phalange. Ces fines lamelles assurent la fixation du pied et un échange permanent entre la circulation sanguine et la corne en croissance.
Cette architecture unique rend le sabot à la fois résistant, souple et vivant. Toute altération (manque d’hydratation, déséquilibre mécanique, infection ou carence) perturbe cet équilibre délicat et peut entraîner une baisse de la circulation sanguine locale. Or, cette circulation conditionne directement la distribution de l’énergie, la nutrition des tissus et la capacité de régénération.
> Sabots secs, seimes, fourchettes abîmées : un impact sur l’énergie musculaire
Les déséquilibres podaux (sabots secs, seimes, pourriture de fourchette, abcès récidivants ) ne sont pas de simples défauts esthétiques. Ils affectent directement la posture, la stabilité et la fonction musculaire du cheval.
Lorsqu’un sabot perd sa souplesse naturelle, il absorbe mal les chocs, perturbe la biomécanique et oblige les tendons et articulations à compenser. Cette compensation engendre une dépense énergétique supplémentaire à chaque mouvement.
Mais ces altérations mécaniques ne sont qu’une partie du problème. Les lésions du sabot entraînent souvent des inflammations localisées et une activité immunitaire accrue, consommant une part importante de l’énergie métabolique du cheval.
L’organisme détourne alors ses ressources pour stabiliser la zone fragilisée, au détriment de la récupération musculaire et de la performance globale.
C’est d’ailleurs le cas de la pourriture de fourchette, devenue au fil du temps une affection presque banalisée dans le milieu équestre. Pourtant, cette atteinte apparemment anodine crée une inflammation chronique, une gêne mécanique et un déséquilibre microbien local qui peuvent impacter la posture, la locomotion et donc la circulation globale de l’énergie.
Un sabot sain, souple et bien nourri ne sert donc pas uniquement à maintenir la locomotion : il joue un rôle essentiel dans la vitalité générale, la fluidité du mouvement et la stabilité énergétique du cheval.
- Ce qui se passe réellement dans le sabot
Lorsqu’une zone du sabot est atteinte ( fissure, fourchette abîmée, excès d’humidité ou abcès récidivant), le corps du cheval met en place une réponse inflammatoire naturelle. Les vaisseaux sanguins s’élargissent pour apporter oxygène et nutriments, tandis que les cellules immunitaires se mobilisent pour neutraliser les micro-organismes. Cette réaction est essentielle à la défense du pied, mais elle demande une consommation énergétique importante.
Chaque étape du processus ( production de chaleur, activité cellulaire, synthèse de kératine) puise dans les réserves du cheval. Si le déséquilibre perdure, l’inflammation devient chronique et finit par épuiser l’énergie globale de l’organisme. À cela s’ajoute la flore microbienne naturelle du sabot, composée de bactéries et de champignons bénéfiques. En situation saine, cette flore protège la corne et empêche la prolifération d’espèces pathogènes.
Mais dans un environnement humide ou mal équilibré, certaines bactéries anaérobies prolifèrent, entraînant des tissus mous, une odeur forte et la fameuse pourriture de fourchette, trop souvent banalisée dans le monde équestre. En réalité, cette affection n’a rien d’anodin : elle maintient une inflammation latente, provoque une gêne mécanique et détourne une partie de l’énergie métabolique du cheval vers la défense locale.
C’est ici qu’il faut casser un mythe bien ancré : on entend souvent dire qu’un cheval au pré n’a besoin d’aucun soin pour ses sabots, puisque “dans la nature, les chevaux se débrouillent seuls”. C’est vrai sur le principe… mais faux dans les faits. Les chevaux domestiques n’évoluent plus sur les mêmes terrains, ne parcourent pas les mêmes distances, et vivent dans des environnements souvent humides, boueux ou confinés.
Et surtout, la majorité des produits traditionnels pour sabots sont occlusifs : ils bloquent les échanges gazeux, emprisonnent l’humidité et fragilisent encore davantage la corne. Un soin moderne, non occlusif, à base d’actifs assainissants et nourrissants, agit au contraire en synergie avec la physiologie du sabot.
Il aide à rééquilibrer la flore, à assainir sans agresser, et à soutenir la régénération kératinique tout en laissant le pied respirer.
Résultat : la peau et la corne travaillent efficacement, sans perte d’énergie inutile. Le cheval mobilise moins ses défenses internes et conserve une énergie stable, durable et “energy positive”.
> Entretenir et protéger les sabots pour une énergie durable
Entretenir les sabots n’a rien d’un geste de confort ou d’esthétique : c’est une action essentielle à la stabilité énergétique et à la santé globale du cheval.
Un pied sain, équilibré et fonctionnel participe directement à la circulation sanguine, à la régulation thermique et à la fluidité du mouvement, trois piliers de la vitalité.
À chaque foulée, le sabot agit comme une véritable pompe circulatoire : il propulse le sang vers le haut, favorisant l’oxygénation des tissus et la diffusion de l’énergie dans tout l’organisme.
Ce mécanisme agit comme un véritable régulateur d’energy balance : il soutient la circulation, stabilise le niveau d’energy disponible pour l’effort et contribue à préserver le potentiel énergétique global du cheval.
Pour préserver cette fonction, l’entretien doit être raisonné et adapté aux conditions de vie du cheval. Les soins ne visent pas à “hydrater pour hydrater”, mais à maintenir l’équilibre physiologique du sabot et à soutenir ses défenses naturelles.
Un soin cohérent aide à stabiliser le taux d’humidité, à protéger la structure de la corne et à réduire la dépense énergétique liée aux agressions extérieures ou aux micro-inflammations chroniques.
- Soins assainissants et équilibrants pour sabots
L’entretien du sabot repose avant tout sur la régulation de son taux d’humidité, pas sur une hydratation systématique.
En été, ou sur des sols très secs et abrasifs, un apport hydratant ciblé peut être bénéfique pour préserver la souplesse de la corne et prévenir les fissures. Mais le reste de l’année, l’enjeu principal est souvent inverse : les sabots sont trop humides, surtout sur sols boueux, herbeux ou mal drainés.
Un excès d’humidité finit par ramollir la corne, perturber les échanges internes et déséquilibrer la flore naturelle. Paradoxalement, un sabot trop humide finit souvent par ressembler à un sabot sec : la corne devient cassante, friable, se dédouble et perd son élasticité. Ce phénomène, souvent mal interprété, pousse à sur-hydrater davantage, ce qui aggrave encore le déséquilibre.
Les soins assainissants apportent une réponse juste et physiologique à ce problème. Ils permettent de contrôler l’humidité excessive tout en assainissant la surface du sabot, créant un environnement défavorable à la prolifération des micro-organismes présents dans le sol ( bactéries, levures et champignons) sans détruire la flore bénéfique.
Cette action ciblée aide à maintenir un terrain sain, limitant les intrusions microbiennes dans les fissures, la sole ou la fourchette. En parallèle, certains actifs spécifiques soutiennent la structure kératinique.
Ils participent à la reconstruction des ponts disulfures (ces liaisons soufrées naturelles entre les chaînes de kératine) qui assurent la résistance, la cohésion et la souplesse du sabot. En renforçant ces ponts, la corne retrouve sa densité, sa solidité et sa capacité d’amortissement, tout en restant respirante.
Un soin équilibrant agit donc comme un soutien physiologique intelligent : il assainit, protège et renforce sans bloquer les échanges naturels. Le cheval mobilise alors moins d’énergie pour compenser un pied fragilisé, et conserve une énergie fluide, durable et pleinement disponible pour le mouvement et la performance.

- L’importance de la régularité et du choix des produits adaptés
La régularité des soins est un élément essentiel pour préserver l’équilibre du sabot. Un pied ne se régénère pas du jour au lendemain : la corne pousse lentement, et sa qualité dépend autant de la nutrition interne que de l’entretien externe.
Des soins ponctuels ou irréguliers n’ont qu’un effet superficiel. C’est la constance dans le geste qui permet à la corne de se renforcer, de stabiliser son taux d’humidité et de développer une résistance durable face aux variations climatiques ou aux agressions du sol. Le choix des produits joue un rôle tout aussi déterminant. Beaucoup de soins traditionnels sont formulés à base de graisses ou d’huiles minérales occlusives, qui créent une couche imperméable à la surface du sabot. En empêchant les échanges hydriques et gazeux, ces produits finissent par déséquilibrer la corne, la ramollir ou, au contraire, l’assécher.
Ce type d’entretien, bien qu’à première vue protecteur, peut s’avérer contre-productif sur le long terme. À l’inverse, un soin formulé dans une logique biomimétique, respirant et non occlusif, accompagne les processus naturels du sabot.
Il soutient la régénération kératinique, favorise la circulation hydrique interne et maintient un environnement propre et sain, moins propice aux intrusions microbiennes. En choisissant des soins à la fois assainissants, restructurants et physiologiquement compatibles, on aide le sabot à conserver sa fonction dynamique et à limiter la dépense énergétique liée à l’entretien constant de ses défenses naturelles.
En prenant soin des sabots dans une approche raisonnée et physiologique, on soutient le “energy flow” naturel du cheval, garantissant une vitalité durable et un équilibre global entre force, confort et mouvement.
Pour aller plus loin et choisir un soin adapté à l’état des sabots de votre cheval qu’ils soient secs, humides, fissurés ou fragilisés découvrez notre page guide.
Conclusion : préserver la peau et les sabots, c’est nourrir l’énergie du cheval
> Un équilibre global pour une énergie durable
Chez le cheval, tout est lié : la peau, les sabots, la circulation et la musculature participent ensemble à la vitalité globale. Lorsqu’un de ces éléments se déséquilibre, l’organisme détourne une partie de son énergie pour compenser.
À l’inverse, un cheval dont la peau respire, dont les sabots sont sains et fonctionnels, conserve une stabilité énergétique naturelle, essentielle à la performance et au bien-être. Prendre soin de la peau et des sabots, c’est donc soutenir le flux d’énergie interne ( cette circulation subtile qui alimente la force, la récupération et la sérénité du cheval). Un cheval équilibré, c’est un cheval plein “d’energy”, capable d’exprimer sa puissance sans fatigue excessive ni tension.
> Un équilibre global pour une énergie durable
L’entretien énergétique du cheval ne dépend pas que des produits, mais aussi du regard et des gestes du cavalier.
Observer, anticiper, adapter la routine de soins à la saison, à l’environnement et au mode de vie du cheval permet de prévenir les déséquilibres avant qu’ils ne consomment inutilement de l’énergie. Quelques gestes cohérents, répétés avec constance, suffisent souvent à maintenir une “energy balance” stable tout au long de l’année.
> La science au service du soin équin
Adopter une approche scientifique et raisonnée du soin, c’est comprendre la biologie du cheval avant d’agir. Respecter la flore naturelle, éviter les soins occlusifs, favoriser la régénération physiologique et choisir des formulations cohérentes avec la structure de la peau et du sabot : voilà ce qui permet d’agir efficacement, sans perturber l’équilibre naturel du corps.
Cette vision globale et mesurée replace le soin dans son rôle juste : accompagner la nature, pas la forcer. Préserver la peau et les sabots, c’est finalement préserver l’énergie du cheval, sa stabilité, son confort et sa vitalité dans le temps.
Références
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