Mycoses chez le cheval : causes, symptômes et traitements

15 janvier 2025

Les causes des mycoses chez le cheval

> Qu’est-ce qui provoque les mycoses chez le cheval ?

Les mycoses chez le cheval, également appelées dermatophytoses ou infections fongiques, sont causées par des champignons pathogènes. Ces organismes microscopiques prolifèrent sur la peau, les crins, ou les sabots des chevaux lorsque des conditions favorables sont réunies. Les mycoses peuvent être superficielles, affectant principalement l’épiderme et les annexes cutanées, ou plus rarement profondes, compromettant la santé globale de l’animal.

- Champignons responsables des infections courantes

Les infections fongiques chez les chevaux sont principalement causées par certains micro-organismes fongiques. Ces agents pathogènes ont la capacité de se propager et de provoquer des lésions cutanées caractéristiques.

Micro-organismes fongiques les plus fréquents

Les infections fongiques chez le cheval sont principalement dues à des micro-organismes fongiques spécifiques. Ces agents pathogènes sont capables de se développer et de causer des lésions cutanées caractéristiques.

Trichophyton

Le genre Trichophyton, notamment Trichophyton equinum, est l’un des principaux responsables de la teigne chez les chevaux. Ce champignon se nourrit de kératine, une protéine abondante dans les tissus cutanés, les poils, et les sabots. Il provoque des lésions rondes, dépilées, parfois couvertes de croûtes.

Microsporum

Les espèces du genre Microsporum, comme Microsporum gypseum et Microsporum canis, infectent également la peau et les crins. Elles entraînent des lésions semblables à celles de Trichophyton mais peuvent être plus irritantes et entraîner des démangeaisons importantes.

Aspergillus

Aspergillus, notamment Aspergillus fumigatus, est un champignon opportuniste souvent associé à des mycoses respiratoires ou systémiques, mais il peut également affecter la peau et les yeux dans des conditions favorables. Contrairement aux dermatophytes, Aspergillus préfère les environnements riches en matière organique en décomposition, comme la litière mal entretenue.

Candida

Le genre Candida, notamment Candida albicans, est un autre champignon opportuniste qui peut infecter les chevaux. Bien qu'il soit plus fréquemment associé à des infections des muqueuses, telles que les muqueuses buccales ou génitales, il peut également provoquer des lésions cutanées sous certaines conditions. Ces infections se manifestent souvent lorsque le système immunitaire de l’animal est affaibli ou lorsque des traitements prolongés avec des antibiotiques perturbent l’équilibre de la flore normale. Les lésions causées par Candida sont généralement rouges, irritées, et parfois couvertes d’exsudats.

> Facteurs de risque

Les mycoses sont étroitement liées aux conditions environnementales, qui influencent la prolifération des champignons. Les facteurs suivants augmentent significativement le risque d’infection.

- Conditions environnementales favorables

Un environnement humide favorise la croissance des champignons en maintenant la peau du cheval dans un état propice à la macération. Les paddocks boueux, les écuries mal ventilées et la sueur non séchée après l’effort augmentent le risque.

Humidité

La chaleur crée un microclimat idéal pour les champignons, surtout lorsqu’elle est associée à une humidité élevée. Les régions tropicales ou les périodes estivales dans les climats tempérés sont particulièrement propices à l’apparition de mycoses.

Confinement

Les chevaux confinés dans des espaces réduits, tels que des box mal entretenus, sont plus susceptibles de contracter des mycoses. La litière sale contient souvent des spores fongiques en grande quantité, augmentant ainsi la pression infectieuse.

- Facteurs individuels

Certains chevaux sont plus vulnérables aux mycoses en raison de leur état de santé ou de particularités individuelles.

Immunodépression

Un système immunitaire affaibli, dû à une maladie sous-jacente, au stress ou à une mauvaise alimentation, réduit la capacité de l’organisme à combattre les infections, y compris les mycoses.

Verletzte Haut

Hautverletzungen wie Schürfwunden, Insektenstiche oder Reizungen durch schlecht sitzende Ausrüstung bieten einen idealen Eintrittspunkt für Pilze. Mechanische Verletzungen schwächen die natürliche Schutzbarriere der Haut.

> Contamination

Les mycoses chez le cheval sont hautement transmissibles en raison de la nature robuste des spores fongiques, capables de survivre longtemps dans l’environnement. Les modes de transmission incluent des interactions directes entre les chevaux, le contact avec des objets contaminés, et l’implication d’autres espèces animales dans la propagation des agents pathogènes.

- Modes de transmission

Contact direct

Le contact direct entre un cheval infecté et un cheval sain est le mode de transmission le plus courant des mycoses. Les spores fongiques, présentes en grande quantité sur les lésions cutanées actives, peuvent facilement se détacher et s’implanter sur la peau d’un autre animal.

Les spores sont des structures microscopiques produites par les champignons pour leur reproduction. Elles sont extrêmement légères et résistantes, ce qui leur permet de survivre dans des conditions défavorables pendant de longues périodes. Lorsqu'elles entrent en contact avec une peau abîmée ou affaiblie, elles peuvent germer et provoquer une infection. Leur petite taille leur permet également de se propager facilement via l'air, l'eau ou les surfaces contaminées.

Ces contacts sont fréquents dans des environnements où les chevaux partagent des espaces restreints, comme :

Les paddocks collectifs.
Les pâturages partagés.
Les séances d’entraînement ou de compétition.

Les interactions sociales naturelles, telles que le toilettage mutuel, augmentent le risque de transfert des spores fongiques d’un individu à l’autre.

Matériel contaminé

Les objets utilisés quotidiennement dans l’entretien des chevaux ou dans leur environnement peuvent devenir de véritables réservoirs de spores fongiques. Ces micro-organismes sont capables de survivre plusieurs mois dans un milieu sec et sombre, rendant le matériel mal désinfecté une source constante de contamination. Voici les principaux objets impliqués :

Brosses et peignes :

Les outils utilisés pour le pansage, s’ils ne sont pas nettoyés après avoir été en contact avec un cheval infecté, propagent les spores sur la peau et les crins d’autres chevaux.

Couvertures et tapis de selle :

Les équipements textiles accumulent les spores fongiques par contact direct avec la peau. Ces spores peuvent rester enfouies dans les fibres, même après un simple lavage non désinfectant.

Selles, brides, et sangles :

Les parties en cuir ou en matière synthétique utilisées à proximité de zones sensibles (garrot, ventre) peuvent transmettre les spores si elles ne sont pas correctement nettoyées.

Équipements d’écurie :

Les seaux, fourches, et râteaux utilisés dans des box contaminés peuvent disséminer les spores sur d’autres surfaces ou animaux.

- Autres animaux

Outre les interactions entre chevaux, d’autres espèces animales jouent un rôle non négligeable dans la transmission des mycoses. Ces animaux peuvent transporter les spores fongiques sur leur pelage, leurs griffes, ou dans leur environnement immédiat . Les chiens et chats : Ces compagnons fréquents dans les écuries peuvent eux-mêmes être porteurs de dermatophytes tels que Microsporum canis, transmissibles aux chevaux., les rongeurs : Les souris et les rats qui infestent les écuries peuvent déplacer les spores fongiques en parcourant les espaces contaminés. Ou encore les oiseaux : Bien que moins fréquemment impliqués, les oiseaux peuvent transporter des spores dans leur plumage ou via leurs déjections, favorisant ainsi leur dispersion dans les box ou les pâturages.

- Survie des spores dans l’environnement

Les spores fongiques responsables des mycoses chez le cheval possèdent une résistance exceptionnelle. Elles peuvent survivre plusieurs mois dans des conditions défavorables, telles qu’un sol sec ou une litière froide. Ce potentiel de survie rend leur élimination particulièrement difficile sans un nettoyage approfondi des installations. Les zones les plus concernées incluent :

Les sols des écuries et des paddocks.
Les murs et portes des box, surtout dans les interstices difficiles à atteindre.
Les litières contaminées, si elles ne sont pas régulièrement changées.

Les différents types de mycoses les plus fréquents

> Les principales mycoses chez le cheval

Les mycoses chez le cheval se manifestent sous différentes formes en fonction de l’agent pathogène en cause, de la localisation de l’infection, et des facteurs prédisposants. Les types les plus fréquents incluent la teigne, la candidose cutanée, les mycoses secondaires dans la gale de boue, ainsi que les infections spécifiques des sabots et des oreilles.

La gale de boue

La gale de boue, ou dermatophilose, est une dermatite cutanée généralement causée par la bactérie Dermatophilus congolensis. Cependant, cette affection peut se compliquer par une surinfection fongique, en particulier dans des conditions d’humidité persistante. La combinaison de bactéries et de champignons rend la gestion de cette pathologie plus complexe.

Mycoses des sabots

Les mycoses des sabots sont des infections fongiques affectant la corne et les structures adjacentes, souvent accompagnées d'infections bactériennes. Elles apparaissent généralement dans des conditions de macération prolongée, favorisées par un environnement humide et boueux. Les symptômes incluent un ramollissement et une dégradation de la kératine, rendant la corne molle, friable et parfois décolorée. Une odeur désagréable, signe de décomposition des tissus et de prolifération fongique, est fréquemment observée. Dans les cas avancés, des fissures profondes ou des crevasses se forment, augmentant la susceptibilité aux traumatismes et aux infections secondaires. Une inflammation des structures internes peut entraîner des douleurs significatives et, parfois, une boiterie marquée.

Ces affections sont souvent liées à une humidité persistante et à un entretien insuffisant des sabots, tel qu’un parage irrégulier ou un manque de soins, qui favorisent l'accumulation de débris organiques. Des champignons opportunistes, comme Aspergillus ou Fusarium, trouvent alors un terrain propice à leur prolifération.

Mycoses oreilles

Les mycoses des oreilles, bien que peu fréquentes, peuvent apparaître sous forme d’otites externes fongiques, notamment chez les chevaux vivant dans des climats chauds et humides. Ces infections sont généralement causées par des champignons opportunistes tels qu’Aspergillus ou Candida, qui prolifèrent dans des conditions propices. Elles se manifestent par des rougeurs et une inflammation du conduit auditif, parfois accompagnées d’un épaississement de la peau. Des sécrétions anormales, sous forme de dépôts blanchâtres ou noirs, sont souvent présentes et s’accompagnent d’une odeur désagréable caractéristique.

Les chevaux atteints montrent fréquemment des démangeaisons intenses, les incitant à secouer la tête ou à frotter leurs oreilles contre des objets. Ils peuvent également présenter une sensibilité accrue lors de la manipulation de leurs oreilles, voire des signes de douleur. Les causes principales incluent un environnement chaud et humide, qui favorise la prolifération des champignons, ainsi que l’accumulation de débris ou la présence de corps étrangers dans les oreilles, créant un milieu favorable au développement fongique. Enfin, les chevaux dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement prédisposés à ces infections.

Plaque aurale chez le cheval

Souvent confondues avec une mycose, les plaques aurales sont des lésions d’origine virale causées par le papillomavirus équin (EPV). Elles se manifestent par des plaques blanchâtres ou grises, rugueuses, situées à l’intérieur des oreilles. Bien qu’elles soient souvent asymptomatiques, elles peuvent devenir gênantes si elles s’épaississent ou s’irritent.

Symptômes et diagnostic

> Comment reconnaître les mycoses chez le cheval ?

Reconnaître une mycose chez le cheval repose sur l’observation des signes cliniques et/ou sur un diagnostic précis établi par un vétérinaire. Ces infections fongiques peuvent varier en présentation et en gravité, nécessitant une approche méthodique pour confirmer leur nature et identifier l'agent pathogène responsable.

- Symptômes visibles

Lésions cutanées :

Zones de la peau présentant des altérations, souvent rondes et bien délimitées.

Croûtes et pellicules :

Des croûtes sèches ou humides peuvent se former sur les lésions, accompagnées parfois d'exsudats.

Perte de poils :

Les poils tombent au niveau des lésions, laissant des zones de peau nue (dépilation).

- Diagnostic vétérinaire

Rôle des prélèvements cutanés

Les prélèvements cutanés sont une étape clé pour confirmer la présence de champignons pathogènes.

Culture mycologique :

Les échantillons de poils, croûtes ou tissus infectés sont placés dans un milieu de culture spécifique pour permettre la croissance des champignons. Cette méthode permet d’identifier avec précision l’agent pathogène, comme Trichophyton ou Microsporum.

Observation microscopique :

Une analyse directe au microscope des prélèvements (souvent après traitement avec une solution spéciale) permet de détecter la présence de spores ou de filaments fongiques. Cela donne une première indication rapide sur l’origine fongique de l’infection.

- Test complémentaire

Dans certains cas complexes ou lorsque les infections sont profondes, des tests supplémentaires peuvent être nécessaires.

Biopsie

Une biopsie de la peau, incluant des tissus plus profonds, peut être réalisée pour examiner les structures affectées et confirmer une infection fongique.

PCR (réaction en chaîne par polymérase)

Ce test moléculaire détecte et identifie rapidement l’ADN des champignons présents dans les prélèvements. La PCR est particulièrement utile pour confirmer des cas où les résultats des cultures sont incertains ou lorsque l'identification rapide de l'agent est primordiale.

Traitements et soins adaptés

La prévention des molettes repose sur une gestion rigoureuse de l’entraînement et un aménagement optimal de l’environnement du cheval. Ces mesures visent à minimiser les contraintes sur les tendons et articulations tout en préservant la santé globale de l’animal.

> Comment traiter les mycoses chez le cheval ?

- Traitements locaux

Les traitements locaux sont essentiels pour cibler directement les zones infectées et minimiser l'impact sur le reste de l'organisme. Ils sont particulièrement utiles dans les cas de mycoses légères à modérées et comprennent différentes approches.

Crèmes et lotions

Il est possible d'utiliser des soins adaptés pour la peau du cheval, comme notre produit Philosa Equilibrium. Il est idéal avec des propriétés assainissantes, protectrices, nourrissantes et anti-UV, cette crème aide à maintenir l'équilibre naturel de la peau, favorisant ainsi une peau saine et fonctionnelle.

Ce produit offre un soutien aux défenses naturelles de la peau contre les agressions extérieures.

Effectivement, la peau des chevaux peut être mise à rude épreuve par une multitude de facteurs. L'un des principaux agresseurs est la prolifération de micro-organismes, de bactéries ou de parasites responsables de diverses affections cutanées comme l les mycoses cutanées.

Antifongiques topiques

Les antifongiques topiques sont une seconde ligne de traitement. Si les crèmes et lotions n'ont pas pu aider le cheval, ne pas hésoter à contacter son vétérinaire afin de prescrire une crème antifongique. Ces produits, appliqués directement sur les zones affectées, visent à éliminer les champignons tout en minimisant les dommages à la peau du cheval. Ils se présentent sous diverses formes, telles que des shampoings, des crèmes et des lotions.

- Traitements systémiques

Dans les cas graves ou lorsque les mycoses sont étendues, un traitement systémique peut être nécessaire. Les médicaments antifongiques oraux permettent de traiter l'infection de l'intérieur et sont souvent prescrits lorsque les traitements locaux seuls ne suffisent pas. Ces médicaments doivent être administrés sous la supervision stricte d’un vétérinaire.

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