Sans acides aminés, il est tout simplement impossible de fabriquer du tissu neuf ! La formation du tissu de granulation et la production de collagène nécessitent une quantité importante de protéines de qualité. Un cheval dénutri ou en déficit protéique cicatrisera donc bien plus lentement.
La cicatrisation est un processus influencé par de nombreux paramètres, à la fois locaux (zone anatomique, vascularisation, mobilité) et généraux (état de santé, nutrition, stress). Chaque cheval, chaque plaie, chaque contexte est unique, et malgré toutes les précautions possibles, il arrive parfois que la nature prenne son propre chemin, avec ses aléas.
Un cheval en bonne santé, bien nourri et bénéficiant de soins adaptés aura sans aucun doute de meilleures chances de cicatriser rapidement et sans complication. Mais il faut garder à l’esprit qu'une blessure sur un membre, une infection imprévue, ou un stress environnemental difficile à contrôler peuvent parfois ralentir, voire compliquer, le processus, même lorsque tout est fait correctement.
L'objectif n'est donc pas de chercher la "perfection", mais d'offrir les meilleures conditions possibles pour accompagner naturellement la cicatrisation. En comprenant mieux les mécanismes à l'œuvre, on peut ajuster ses soins au cas par cas, réagir plus tôt aux signes de complication, et surtout rester patient : car cicatriser est un processus vivant, fait d’adaptations, d’ajustements, et parfois… d'imprévus.
En somme : donner du temps au corps, du soutien à l'organisme, et de la vigilance aux soins, c’est tout l’art de la bonne cicatrisation.