Chez l’âne, plusieurs facteurs, physiques et environnementaux, peuvent favoriser l’apparition et le développement de la fourmilière. Au niveau de la morphologie du pied, cela est souvent lié à un déséquilibre du pied, une paroi trop longue, des talons trop hauts ou des aplombs irréguliers entraînent une pression excessive sur la ligne blanche. Cette zone, plus fine chez l’âne, devient alors plus fragile. De plus, une pousse de corne lente ou une corne trop rigide peut empêcher l’évacuation normale des débris, facilitant l’infiltration de bactéries. Le sabot de l’âne, solide et peu cassant, est souvent perçu comme ne nécessitant que peu d’entretien. Les parages sont donc parfois espacés, ce qui peut accentuer les déséquilibres du pied et entraîner des appuis inadaptés. Avec le temps, cette pression excessive sur la ligne blanche, associée à une corne à pousse lente et rigide, limite l’évacuation des débris et favorise l’installation de bactéries.
Les conditions environnementales jouent un rôle majeur. L’âne est naturellement adapté aux terrains secs, mais il devient plus vulnérable lorsque son environnement est humide, boueux ou mal drainé. L’humidité ramollit la ligne blanche et affaiblit la jonction entre la sole et la paroi, ouvrant la porte aux agents infectieux. À l’inverse, des sols très abrasifs ou caillouteux peuvent provoquer des microfissures répétées, qui servent de point d’entrée aux bactéries.