probleme locomoteur cheval
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Qu’est-ce que les problèmes locomoteurs du cheval ?

Les chevaux sont des animaux naturellement actifs, conçus pour le mouvement. Cependant, leur système locomoteur – qui inclut les articulations, les tendons, les muscles et les os – est vulnérable à diverses pathologies qui peuvent affecter leur bien-être et leur performance. Dans cet article, nous allons explorer les problèmes locomoteurs du cheval, leurs principales catégories ainsi que les facteurs qui favorisent leur apparition.

> Définition des problèmes locomoteurs chez les équidés

Les problèmes locomoteurs regroupent l’ensemble des affections qui altèrent la capacité du cheval à se mouvoir correctement. Ces troubles peuvent résulter d'une blessure, d'un effort excessif ou d’une prédisposition physique. Ils affectent non seulement la performance sportive du cheval, mais aussi sa qualité de vie au quotidien. Ces problèmes sont souvent chroniques et peuvent nécessiter des soins à long terme, voire limiter définitivement l’utilisation du cheval.

> Les principaux types de problèmes locomoteurs

Les pathologies locomotrices du cheval se répartissent en plusieurs grandes catégories selon les structures anatomiques affectées : les articulations, les tendons, les muscles et les os.

Explication des grandes catégories de pathologies :

Articulaires (arthrose)

Les myopathies sont des troubles musculaires qui affectent la fonction contractile des muscles. Chez les chevaux, l'une des myopathies les plus fréquentes est la myopathie d’effort (ou coup de sang), qui se manifeste après un exercice intense ou mal géré. Ce type de problème se traduit par une raideur musculaire, des douleurs et parfois une incapacité à se déplacer.

L’arthrose est l'une des pathologies locomotrices les plus courantes chez le cheval, surtout chez les chevaux de sport ou âgés. Elle résulte de la dégénérescence du cartilage articulaire, provoquant douleur, raideur et parfois boiterie. Ce processus dégénératif peut être accentué par l'âge, une surutilisation des articulations ou des traumatismes répétés.

Retrouvez notre article dédié à l’arthrose ici …

Tendinites

Les tendons sont particulièrement sollicités chez les chevaux, notamment lors de l’entraînement ou en compétition. La tendinite est une inflammation du tendon qui survient souvent à la suite de microtraumatismes répétés ou d’un effort trop intense. Les tendons fléchisseurs des membres antérieurs sont particulièrement exposés chez les chevaux de course ou de saut.

 

Retrouvez notre article dédié à la tendinite ici …

Problèmes naviculaires

Les problèmes naviculaires désignent une série d'affections qui touchent l’os naviculaire, un petit os situé à l’arrière du pied, ainsi que les structures environnantes comme le tendon fléchisseur profond. Ces affections sont souvent regroupées sous le terme de syndrome naviculaire. Elles entraînent des douleurs et une boiterie progressive, affectant la performance et le confort du cheval.

Les chevaux de grande taille, les races lourdes et ceux pratiquant des disciplines sollicitant fortement les membres antérieurs (comme le saut d'obstacles) sont particulièrement exposés. Le syndrome naviculaire peut être causé par des facteurs tels que des contraintes mécaniques excessives, une mauvaise conformation du pied (pieds plats ou étroits), des déséquilibres dans l'aplomb du cheval, ainsi qu'une tendance génétique qui peut prédisposer certains chevaux à développer ces affections.

Le traitement varie selon la gravité et peut inclure des ajustements de ferrage, des anti-inflammatoires, et dans certains cas, des interventions chirurgicales.

Osseuses (fractures, ostéochondrose).

Les fractures peuvent survenir à la suite de traumatismes violents, notamment lors de chutes ou d’impacts directs. En revanche, l’ostéochondrose est une maladie développementale qui touche les jeunes chevaux, caractérisée par des anomalies de l'ossification du cartilage. Cela peut entraîner des boiteries et nécessiter des interventions chirurgicales.

> Facteurs prédisposants

Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition des problèmes locomoteurs chez le cheval. Ils sont liés à la gestion de l’animal, à son environnement ou encore à ses caractéristiques physiques.

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Surentrainement

Le surentraînement ou l’exercice excessif, sans repos adéquat, est l'une des principales causes de blessures locomotrices. L’accumulation d’efforts intenses sans récupération suffisante met à rude épreuve les articulations, les tendons et les muscles, augmentant le risque de dégénérescence ou de lésions.

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Mauvaise gestion des surfaces d’exercices

Les surfaces sur lesquelles un cheval s’entraîne ou travaille jouent un rôle clé dans la prévention des blessures. Des sols trop durs ou irréguliers peuvent causer des chocs excessifs sur les articulations et les tendons, tandis que des surfaces trop molles manquent de soutien et peuvent entraîner des distensions ou des efforts musculaires anormaux.

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Conformation défectueuse

La conformation d’un cheval – sa structure physique – influence la répartition des charges sur ses membres et articulations. Un cheval présentant des anomalies de conformation, telles que des aplombs incorrects, est plus susceptible de développer des pathologies locomotrices en raison d’un déséquilibre dans l'utilisation de ses structures anatomiques.

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Alimentation déséquilibrée

Une alimentation mal adaptée peut aussi affecter la santé locomotrice du cheval. Les carences ou excès en certains nutriments (calcium, phosphore, protéines) peuvent perturber le développement osseux et musculaire, surtout chez les jeunes chevaux en croissance, augmentant ainsi leur vulnérabilité aux troubles comme l'ostéochondrose.

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Tendance génétique

Certaines races de chevaux ou lignées familiales présentent une prédisposition génétique aux problèmes locomoteurs, notamment au syndrome naviculaire. Cette tendance génétique peut influencer la structure du pied, la qualité des tissus conjonctifs et la conformation générale, augmentant ainsi le risque de développer des pathologies. Les chevaux issus de familles ayant des antécédents de troubles naviculaires ou de déformations des membres sont plus susceptibles de souffrir de ces affections. Bien que la gestion et l’entraînement puissent jouer un rôle clé dans la prévention, l’hérédité reste un facteur important à considérer dans l'évaluation des risques.

> L’importance de la surveillance préventive

La détection précoce des problèmes locomoteurs est essentielle pour garantir la santé et la longévité d’un cheval. Un suivi régulier et des vérifications après chaque séance de travail permettent de détecter rapidement les anomalies avant qu'elles ne se transforment en blessures graves.

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Surveillance régulière des membres du cheval avant et après le travail

Après chaque séance de travail, il est crucial d’examiner attentivement les membres du cheval. Cela inclut la palpation des tendons, des articulations et des ligaments pour repérer des signes de gonflement, de sensibilité ou de chaleur. Une attention particulière doit être portée aux zones sensibles comme les genoux, les boulets et les jarrets. Ce contrôle régulier permet de détecter à temps des inflammations ou des microtraumatismes qui, à terme, peuvent entraîner des problèmes plus graves.

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Surveillance régulière des sabots du cheval avant et après le travail

Les sabots jouent un rôle primordial dans la locomotion du cheval. Après chaque sortie, il est essentiel de vérifier l'état des sabots pour déceler d’éventuelles fissures, anomalies de forme, ou douleurs à la pression. Un mauvais entretien des sabots ou une ferrure inadaptée peuvent entraîner des boiteries et d'autres complications locomotrices. Les problèmes liés aux sabots peuvent apparaître comme la pourriture de fourchette, les fourmillières et abcès de sabot.

Les problèmes neuro-musculaires chez le cheval

Les chevaux, en particulier ceux qui travaillent régulièrement ou qui sont engagés dans des compétitions, peuvent développer des troubles locomoteurs. Ces problèmes, s'ils ne sont pas détectés et traités à temps, peuvent avoir un impact sur leur performance et leur bien-être. Il est donc crucial de savoir reconnaître les signes d'un problème locomoteur pour intervenir rapidement et efficacement.

> Les signes cliniques à surveiller

Les troubles locomoteurs peuvent se manifester de plusieurs manières. Certains signes sont subtils, tandis que d'autres sont plus flagrants. En étant attentif aux changements dans le comportement et la démarche du cheval, il est possible de détecter un problème avant qu'il ne s'aggrave.

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Boiterie

La boiterie est probablement le signe le plus évident d’un problème locomoteur. Elle peut être observée lorsque le cheval adopte une démarche anormale, souvent pour éviter la douleur. La boiterie peut être légère, se manifestant par une simple irrégularité dans le pas, ou plus marquée, où l'animal refuse d'utiliser un membre. Une boiterie soudaine ou progressive doit toujours être prise au sérieux et évaluée pour en déterminer l'origine.

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Raideurs après le repos

Il est important de surveiller comment le cheval se déplace après une période de repos, notamment après une nuit passée au box. Si le cheval montre des signes de raideur en sortant, cela peut indiquer une inflammation ou des douleurs articulaires. Ces raideurs sont parfois temporaires, mais si elles persistent, elles peuvent signaler un problème plus profond, comme une arthrose.

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Changements de comportement

Un cheval qui souffre d'un problème locomoteur peut aussi changer de comportement. Il peut devenir plus irritable, refuser de travailler ou se montrer plus réticent à effectuer des exercices qu'il faisait habituellement sans difficulté. Il peut également présenter des signes de fatigue excessive, une baisse d'entrain ou un manque d'enthousiasme lors des séances de travail.

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Gonflements ou chaleur locale dans les membres

La présence de gonflements ou de chaleur dans les membres est un indicateur important d'un problème locomoteur. Les gonflements, souvent causés par des inflammations ou des épanchements de liquide synovial, sont facilement détectables en palpant les jambes du cheval. De même, une chaleur inhabituelle peut être le signe d’une inflammation sous-jacente, nécessitant une attention particulière pour prévenir une aggravation.

Les problèmes neuro-musculaires chez le cheval

Le système neuro-musculaire du cheval joue un rôle clé dans le bon fonctionnement de son corps. Il englobe le système nerveux, qui transmet les signaux électriques, et le système musculaire, responsable des mouvements. Lorsque ces deux systèmes sont affectés, cela entraîne des troubles neuro-musculaires, qui peuvent sérieusement compromettre la santé et les performances du cheval.

> Définition et caractéristiques des problèmes neuro-musculaires

Les problèmes neuro-musculaires chez les chevaux englobent une série de troubles affectant les connexions entre le système nerveux et les muscles. Ces affections se manifestent par des difficultés motrices, des spasmes ou une perte de coordination. Ces troubles sont variés et peuvent avoir des causes aussi bien internes (génétiques) qu'externes (environnementales ou nutritionnelles).

Myopathie atypique

La myopathie atypique est une affection neuro-musculaire grave, souvent mortelle, qui affecte les chevaux au pâturage. Elle se caractérise par la dégradation rapide des muscles et est liée à l’ingestion de toxines provenant des érables sycomores. Les symptômes incluent une faiblesse généralisée, des tremblements musculaires et une rigidité.

Ataxie

L'ataxie est un trouble neurologique qui se manifeste par une perte de coordination des mouvements. Les chevaux atteints d'ataxie ont des difficultés à se tenir debout, à marcher en ligne droite, ou à coordonner leurs mouvements correctement. Ce trouble peut être causé par des lésions de la moelle épinière, du cerveau, ou par des pathologies sous-jacentes affectant le système neuromusculaire.

-Causes et pathologies associées
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Lésions de la moelle épinière et cérébrales :

Les traumatismes, infections ou maladies inflammatoires, comme la myéloencéphalite protozoaire équine (EPM), peuvent perturber la communication entre le cerveau et les membres, entraînant une ataxie.

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PSSM (Myopathie à stockage de polysaccharides) :

Cette maladie neuromusculaire entraîne une raideur musculaire, des douleurs, voire des troubles de la coordination. Bien que le PSSM soit principalement lié à des problèmes musculaires, il peut également affecter la locomotion de manière significative, donnant lieu à des symptômes proches de l’ataxie.

Cette pathologie rare se caractérise par une démarche irrégulière et des troubles de l’équilibre liés à des anomalies neurologiques. Elle est souvent associée à une atteinte de la coordination entre les membres et le cerveau.

Autres troubles neurologiques et neuromusculaires connus chez le cheval

- Syndrome de Head Shaking :

Ce syndrome se manifeste par des secousses involontaires de la tête, souvent déclenchées par des stimuli environnementaux (lumière, vent). Bien qu’il ne s’agisse pas d’une véritable ataxie, ce trouble neurologique peut interférer avec la locomotion et la performance du cheval.

- Syndrome de Shivering :

Les chevaux atteints de ce syndrome présentent des tremblements ou des contractions musculaires incontrôlées, particulièrement au niveau des postérieurs. Ce trouble est souvent plus visible lors des mouvements en recul ou lorsqu'on tente de soulever les pieds du cheval.

- Syndrome de Harper :

Cette pathologie rare se caractérise par une démarche irrégulière et des troubles de l’équilibre liés à des anomalies neurologiques. Elle est souvent associée à une atteinte de la coordination entre les membres et le cerveau.

- Maladie de Lyme :

Bien qu'elle soit surtout connue pour provoquer des douleurs articulaires et de la fatigue, cette infection bactérienne peut également causer des symptômes neurologiques chez le cheval, tels que des faiblesses musculaires et une ataxie modérée.

- Myéloencéphalopathie dégénérative cervicale (CVM) :

Aussi appelée "instabilité vertébrale cervicale" ou "wobbler", cette maladie affecte les chevaux jeunes et provoque une compression de la moelle épinière, conduisant à des signes d'ataxie sévères.

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Dysfonctionnement métabolique et endocrinien :

Les troubles tels que la maladie de Cushing (syndrome de Cushing équin) et le syndrome métabolique équin (EMS) sont des causes fréquentes de fourbure. Ces conditions altèrent la régulation de l'insuline, entraînant une hyperinsulinémie qui contribue à l'inflammation des lamelles.

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Surcharge alimentaire :

L'ingestion excessive de glucides non structuraux (comme les grains) peut provoquer une fermentation anormale dans le cæcum et le côlon, produisant des toxines qui endommagent la paroi intestinale et permettent aux bactéries et aux toxines d'entrer dans la circulation sanguine, déclenchant une réponse inflammatoire systémique.

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Infections et inflammations systémiques :

Les infections graves, telles que les colites ou les pneumonies, peuvent provoquer une réponse inflammatoire systémique (SIRS), qui est une cause connue de fourbure secondaire.

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Traumatismes mécaniques :

La surcharge pondérale ou l'exercice sur des surfaces dures peut causer un traumatisme direct aux structures du pied, contribuant à la dégradation des lamelles.

> Causes des problèmes neuro-musculaires


Les causes des troubles neuro-musculaires chez le cheval sont multiples et peuvent être regroupées en trois grandes catégories : les facteurs génétiques, environnementaux et nutritionnels.

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Facteurs génétiques

Certains chevaux peuvent être prédisposés génétiquement à des problèmes neuro-musculaires, comme l'ataxie cérébelleuse ou la myopathie à stockage de polysaccharides (PSSM). Ces affections sont généralement transmises par les parents et peuvent nécessiter des tests génétiques pour être détectées précocement.

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Facteurs environnementaux

L’environnement dans lequel vit le cheval peut aussi jouer un rôle majeur dans l’apparition de troubles neuro-musculaires. Par exemple, l’ingestion de plantes toxiques ou de substances comme le plomb peut provoquer des dommages nerveux. La présence de certaines toxines dans le sol ou les pâturages, comme celles responsables de la myopathie atypique, est également un facteur important.

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Facteurs nutritionnels

Une alimentation inadaptée ou carencée peut être à l'origine de troubles neuro-musculaires. Le manque de nutriments essentiels, comme la vitamine E ou le sélénium, peut conduire à une dégénérescence des muscles et des nerfs. Une alimentation trop riche en glucides peut également entraîner des complications chez les chevaux prédisposés à des maladies comme la PSSM.

> Signes cliniques des problèmes neuro-musculaires


Les chevaux souffrant de troubles neuro-musculaires présentent divers symptômes, souvent liés à la perte de contrôle musculaire et nerveux.

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Perte de coordination

La perte de coordination est l’un des signes les plus caractéristiques. Elle se manifeste par des difficultés à maintenir l'équilibre, à se déplacer correctement ou à réaliser des mouvements précis. Dans les cas graves, le cheval peut trébucher fréquemment ou avoir des difficultés à se tenir debout.

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Spasmes musculaires

Les spasmes musculaires sont des contractions involontaires des muscles, souvent douloureuses. Ces spasmes peuvent être localisés ou généralisés et sont un indicateur important de troubles neuro-musculaires, surtout si accompagnés d'une faiblesse générale.

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Les tremblements

Les tremblements, qui se traduisent par des mouvements involontaires et saccadés des muscles, sont un autre signe commun. Ils sont souvent observés dans les membres, mais peuvent également affecter d'autres parties du corps. Ces tremblements peuvent être constants ou se produire par intermittence.

> Prise en charge et traitement des problèmes neuro-musculaires


La gestion des troubles neuro-musculaires chez les chevaux nécessite une approche multidisciplinaire, incluant un traitement médical, une rééducation et des mesures de gestion des risques.

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Traitement médical

Le traitement médical des troubles neuro-musculaires dépend de la cause sous-jacente. Dans certains cas, des anti-inflammatoires, des analgésiques ou des relaxants musculaires peuvent être prescrits pour soulager la douleur et les symptômes. Pour les affections liées à une carence nutritionnelle, des suppléments vitaminiques et minéraux peuvent être administrés.

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Rééducation

La rééducation est essentielle pour aider le cheval à retrouver une mobilité normale. Cela peut inclure des séances de physiothérapie, d'hydrothérapie ou des exercices ciblés pour renforcer les muscles et améliorer la coordination. Un suivi régulier avec un vétérinaire et un thérapeute équin est recommandé pour ajuster les soins en fonction de la progression du cheval.

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Gestion des risques

La prévention des problèmes neuro-musculaires repose sur une bonne gestion des risques. Cela comprend une alimentation équilibrée, des pâturages sécurisés, un suivi vétérinaire régulier et, si nécessaire, des tests génétiques pour détecter toute prédisposition à ces troubles. Une surveillance attentive du cheval est essentielle, surtout s'il montre des signes précoces de faiblesse ou de désorientation.

Une prise en charge rapide et adaptée, associée à une prévention rigoureuse, est primordiale pour améliorer le pronostic et offrir au cheval une qualité de vie optimale.

Le problème naviculaire

Le syndrome naviculaire est une affection complexe et douloureuse qui touche les chevaux, notamment au niveau de leurs pieds. Il est souvent à l'origine de boiteries chroniques et peut affecter les performances et le bien-être général du cheval.

> Définition et caractéristiques du syndrome naviculaire

Le syndrome naviculaire se caractérise par une douleur persistante au niveau du pied, plus précisément dans la région de l’os naviculaire, situé derrière l’articulation du sabot. Ce syndrome est l’une des causes les plus fréquentes de boiterie chez le cheval de sport et de travail.

- Description du syndrome naviculaire

Le syndrome naviculaire se traduit par une dégénérescence progressive de l'os naviculaire et des structures associées, telles que les ligaments et les tendons. L’usure ou l’inflammation de cette région peut entraîner des douleurs chroniques et une perte de fonctionnalité. C’est une condition qui se développe lentement et qui est souvent détectée lorsque le cheval commence à montrer des signes de boiterie.

- Effets sur le pied du cheval

Le syndrome naviculaire affecte principalement les membres antérieurs, causant des dommages à l’appareil locomoteur du pied. Les chevaux atteints peuvent ressentir une inflammation des tissus autour de l'os naviculaire, une usure du cartilage et parfois une augmentation de la pression dans les articulations du sabot, ce qui aggrave la douleur et la boiterie.

- La douleur provoquée par le problème naviculaire

La douleur associée au syndrome naviculaire est due à la pression et à l'inflammation des structures autour de l'os naviculaire, notamment le tendon fléchisseur profond et les ligaments. Cette douleur se manifeste principalement lorsque le cheval est en mouvement, notamment en flexion du pied. Elle devient plus intense à mesure que la maladie progresse, pouvant causer une boiterie permanente.

Schéma du syndrome naviculaire
Schéma du syndrome naviculaire

> Causes du syndrome naviculaire

Les causes du syndrome naviculaire sont multifactoriels. Ce n'est pas seulement une conséquence de l'usure, mais plutôt le résultat d’une combinaison de facteurs anatomiques, d’utilisation et de gestion inadaptée.

Facteurs de risque

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La conformation des pieds

Une mauvaise conformation des pieds, telle qu’un pied trop petit par rapport à la taille du cheval ou un talon bas, peut exercer une pression excessive sur l'os naviculaire et les structures environnantes. Cela crée un environnement propice à la dégénérescence de ces structures et au développement de douleurs chroniques.

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Utilisation excessive du cheval

L'utilisation excessive ou intense d'un cheval, notamment dans des disciplines à fort impact comme le saut d'obstacles ou le reining, peut accroître les risques de syndrome naviculaire. Les mouvements répétés et les contraintes sur les pieds entraînent une usure plus rapide des structures du pied, favorisant l'apparition de ce problème.

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Les surfaces d’exercice inadaptées

Les chevaux travaillant sur des surfaces dures ou irrégulières sont plus susceptibles de développer un syndrome naviculaire. Ces surfaces augmentent l'impact et les vibrations sur les pieds du cheval, ce qui aggrave la pression exercée sur l'os naviculaire et les tissus environnants.

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Génétique

Certains chevaux présentent une prédisposition génétique au syndrome naviculaire. Des lignées ou races spécifiques peuvent être plus touchées, en raison de caractéristiques héréditaires, comme une conformation défavorable ou une fragilité accrue des structures du pied. Ces prédispositions augmentent la probabilité de développer ce syndrome, surtout si d'autres facteurs de risque sont présents.

> Signes cliniques du syndrome naviculaire

Les signes cliniques du syndrome naviculaire évoluent progressivement, mais certains symptômes sont caractéristiques de cette affection.

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La boiterie intermittente

La boiterie est le signe le plus évident du syndrome naviculaire. Au début, la boiterie peut être intermittente et difficile à détecter. Elle tend à s'aggraver après l’exercice et peut se manifester plus fréquemment avec le temps, devenant finalement chronique si elle n'est pas traitée.

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La sensibilité aux antérieurs

Les chevaux atteints du syndrome naviculaire montrent souvent une sensibilité accrue dans leurs membres antérieurs, car c'est généralement dans ces membres que le problème se développe. Cette sensibilité peut se manifester par une douleur lors de la manipulation des pieds ou lorsque le cheval marche sur des surfaces dures.

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Les changements dans la démarche

Le cheval peut également présenter des changements dans sa démarche, cherchant à soulager la douleur. Il peut adopter une démarche plus raide, raccourcir ses foulées ou éviter de poser pleinement ses pieds au sol, surtout dans les terrains accidentés ou durs.

> Prise en charge et traitement du syndrome naviculaire

La prise en charge du syndrome naviculaire nécessite une approche globale, combinant des soins vétérinaires, des ajustements dans l’entretien du cheval et une gestion à long terme pour limiter les effets de la maladie.

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Traitement conservateur

Le traitement conservateur repose principalement sur la gestion de la douleur et l’amélioration de la fonctionnalité du pied. Cela inclut l’administration d'anti-inflammatoires, d'antalgiques et parfois d'injections locales pour soulager la douleur et l'inflammation. Des périodes de repos peuvent également être recommandées pour limiter l’aggravation de la condition.

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Gestion à long terme

La gestion à long terme du syndrome naviculaire implique un suivi rigoureux des soins vétérinaires et une adaptation des activités du cheval. Limiter les exercices à fort impact, travailler sur des surfaces appropriées et offrir des périodes de repos régulières sont essentiels pour prévenir l'aggravation de la maladie.

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Adaptation du ferrage pour soulager la douleur

L'adaptation du ferrage est l’une des mesures les plus efficaces pour soulager la douleur liée au syndrome naviculaire. Un ferrage correct, avec des fers orthopédiques ou des talons relevés, permet de réduire la pression sur l'os naviculaire et d'améliorer la répartition du poids sur le pied, offrant ainsi un confort accru au cheval.

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Entretien

Un entretien adapté est essentiel pour minimiser les risques de récidive et ralentir la progression du syndrome naviculaire.. Un entretien optimal permet d’assurer un meilleur confort de vie au cheval, même avec cette pathologie chronique. Notamment avec des produits de soin adapté tel que le Frog Equilibrium, une crème de soins pour sabots : renforce, assainit, nourrit les sabots, soles et fourchettes. Idéal pour les sabots cassants, sensibles, seimes, les abcès et abimés par les micro-organismes.

Les problèmes articulaires représentent un véritable défi pour le cheval et son propriétaire. Les articulations, ces rouages essentiels de la mécanique équine, supportent non seulement le poids, mais aussi l’agilité, la puissance et l’élégance des mouvements du cheval. Quand elles sont affaiblies par l'usure, les blessures ou les maladies, c’est l'ensemble de la mobilité et du bien-être du cheval qui en souffre.

Mais tout n’est pas fatalité. Avec une attention bienveillante, il est possible de prévenir et d’atténuer les impacts de ces troubles. Des soins appropriés, un entretien régulier des pieds, une alimentation réfléchie et des périodes de repos sont autant de moyens pour préserver la santé articulaire. 

Effectivement, les sabots des chevaux peuvent être soumis à rudes épreuves face à une variété de facteurs environnementaux et physiologiques. L'une des principales menaces est l'humidité excessive, qui favorise la prolifération de bactéries et de micro-organismes responsables d'affections telles que la pourriture de la fourchette, les bleimes ou encore les abcès. De plus, les terrains inégaux, caillouteux ou trop durs peuvent causer des fissures, des éclats ou des sabots cassants si la corne n’est pas suffisamment forte pour résister. Les changements climatiques brusques, la boue et une mauvaise hygiène contribuent également à la dégradation de la santé du sabot. Ces conditions défavorables peuvent entraîner une série de symptômes préoccupants tels que des douleurs, des boiteries, des inflammations et une sensibilité accrue chez le cheval.

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L'utilisation de produits adaptés pour l'entretien des sabots, tels que des onguents non occlusifs, peut aider votre cheval à avoir des sabots sains et solides. Cela permet également de prévenir, en plus du syndrome naviculaire, des problèmes de sabots tels que les pourritures, les seimes, la sensibilité due à une corne trop fine, la corne cassante, ou encore les fourmilières, qui pourraient le gêner davantage.

Frog Equilibrium est conçu comme une émulsion riche, ce qui lui confère l'avantage de prendre soin du sabot sans être occlusif, un détail essentiel pour la santé du sabot. En effet, les produits occlusifs, comme les huiles et les graisses pour sabots, peuvent retenir l'humidité excessive, les bactéries et donc aggraver les affections du sabot. Cette formulation en émulsion assure une nutrition efficace tout en préservant et protégeant la structure naturelle du sabot.

Les signes de douleur ou d’inconfort ne doivent jamais être ignorés, car c’est souvent dans les premiers signaux que l’on peut intervenir pour éviter une dégradation plus grave.

Le lien que nous entretenons avec nos chevaux va bien au-delà de la performance. C’est une relation faite de confiance, de respect et de soin. En veillant attentivement à leur confort articulaire, nous leur offrons non seulement une meilleure qualité de vie, mais nous prolongeons aussi la magie de ce partenariat unique, où l’animal et l’humain se comprennent et se soutiennent dans le moindre geste, le moindre pas. Parce que chaque foulée libre et fluide est une victoire partagée.

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Le Motus Equilibrium est une solution naturelle idéale pour soutenir le confort locomoteur du cheval, en particulier lors de périodes d'effort intense ou de récupération. Grâce à sa formule unique, ce gel agit efficacement sur les membres fatigués ou sensibles. Composé d'extraits de plantes reconnues pour leurs propriétés anti-inflammatoires et apaisantes, il aide à réduire les raideurs et favorise une meilleure souplesse des articulations.

  1. Réduction des tensions et des courbatures après l'effort.

  2. Amélioration de la récupération musculaire et articulaire.

  3. Application facile grâce à sa texture légère qui pénètre rapidement sans laisser de résidus.

Ce produit s’intègre parfaitement dans les routines de soin des chevaux de sport, mais convient également pour tout cheval ayant besoin d'un soutien locomoteur ponctuel ou régulier. 

Une utilisation régulière permet d’entretenir le bien-être et la souplesse des membres, réduisant ainsi les risques de blessures.

 

Références :

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